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Anonymous
Invité
Invité
Milieu d’après-midi
Temps caniculaire
[lune gibbeuse croissante]

Aujourd’hui c’est entraînement, douleurs, bleus et bosses. Tout simplement parce qu’aujourd’hui, c’est entraînement avec ma mère. Et qu’avec la “Louve d’Acier”, ça rigole zéro. D’aussi loin que je me souvienne, avant même que je ne fasse mes classes, personne n’a jamais osé dire que j’étais un fils à maman. Bien au contraire, de tous, c’est bien avec moi qu’elle était la plus dure et exigeante. Le terme pistonné ne m’avait jamais été attribué, et étrangement, j’en retire une certaine fierté. Les arts du combat ne sont pas quelque chose que l’on prend à la légère et il n’y a pas de raccourcis miracle. Seuls les efforts payent. C’est d’ailleurs pour ça que je ne rechigne pas à la tâche et accepte la souffrance pour progresser. Et question souffrance, je peux compter sur ma mère louve.
Lathona ArgetramQuand on parle de l'oiseau, on en voit les ailes [Koraki/Maëvis] Lathon10

Malgré son surnom impressionnant, le sergent instructeur Lathona Argetram est loin d’être rigide. Au contraire, elle possède un grand sens de l’humour et une personnalité plutôt attachante, passé le cadre professionnel. Et encore, elle aime bien nous imposer des exercices assez … particuliers. L’une de ses passions, c’est les cirques et autres artistes de rue. Et il n’est pas rare de la voir parler des heures avec eux… pour mieux nous pondre des entraînements complètement loufoques. Comme aujourd’hui par ailleurs.

Son approche ? L'interdisciplinarité. Voilà pourquoi nous nous retrouvons au milieu de la cour de la caserne, sur une planche au-dessus d’un bassin. Depuis qu’elle a assisté aux derniers jeux intervilles, l’eau est devenue sa nouvelle passion. Heureusement pour nous, avec les chaleurs caniculaires, pouvoir s'entraîner torse nu est une bénédiction. Malheureusement pour nous, l’eau est congelée, un élémentaire ayant été dépêché spécialement pour la maintenir à “la bonne température”.

-Maëvis, Lysandre, c’est votre tour. Karl, Enora, vous prenez le relais.

Sa voix claque sec et n’invite pas à répondre non. Je regarde mes infortunés collègues sortir du bassin, frigorifiés, et les mages vidés de leur énergie, reprendre leur force sur des bancs. Bon et bien, quand il faut y aller…
L’oni et moi nous plaçons au centre de “l’arène” alors que les deux autres se placent l’un en face de l’autre, préparant leur projectiles magique. Les règles sont simples : faire tomber son adversaire à la baille en esquivant les boules de feu et d’eau. Et bien sûr, continuer à esquiver jusqu’à déraper d’épuisement, car après tout, tout le monde va y passer. Esquive, capacité de combat, résistance aux écarts de températures. Voilà les promesses de cet entraînement…

-Allez-y !

J’ai un léger avantage sur Lysandre. Je suis un peu plus rapide et souple que lui, aussi, j’esquive plus facilement les projectiles. Lui, au contraire, est plus trapu et un seul coup suffit à me déboiter l’épaule, mais il doit en plus encaisser les dégâts magiques qu’il ne parvient pas à esquiver. Chacun connaît le style de combat de l’autre, mais cela importe peu, toute notre concentration est focalisée sur le fait de ne pas tomber le premier. Évidemment, on sait pertinemment que ça finira par arriver, mais c’est une question d’honneur. Il y a un classement secret dans l’escouade, et perdre maintenant fait perdre de précieuses places. Je ne peux pas me le permettre. Les derniers jours, j’ai perdu mon avance au classement. Mon esprit est tourmenté par les manigances de la sorcière ailée et ma concentration en a souffert. J’ai du mal à chasser son visage et surtout son sourire de sorcière, de mes pensées. C’est dingue ça quand même, j’ai l’impression de la voir partout, même dans la réflexion de la boule d’eau qui vient frôler mon nez.

Erreur.

Elle est bien là. A la caserne, ici, chez moi, à côté du Sergent Mckenrow. La vipère est entré dans la tanière.

Erreur fatale.

J’imagine très bien la tête que je dois faire avant que la boule de feu de Karl ne me déséquilibre et que le poing de Lysandre ne fasse passer ma stupeur en douleur. Je fais deux tours sur moi-même avant de chuter tête la première. L’impact polaire me gifle au visage et me réveille instantanément. J’émerge des flots aussi prestement que j’y suis entré. Autant dire que je n’ai absolument plus chaud. A la place, le froid me fait grelotter et mes muscles contractés font ressortir mes nombreuses cicatrices ordinairement cachées sous mes habits.

Le Sergent attend que je finisse de me sécher le visage et de rattacher mes cheveux avant de me faire signe de le rejoindre. Je déglutis difficilement. Je m’attendais à avoir de nouveau affaire à Koraki Exousia, mais pas si tôt...
Koraki Exousia
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Mairesse de Courage
Koraki Exousia
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Son petit stratagème avait marché et depuis, Koraki jubilait. Elle s'étonnait, d'ailleurs, que cela soit si facile. Certes, le vieux marchand avait très vite compris que la maquerelle cherchait à profiter de la situation mais, pour le moment, il ne semblait pas douter de l'exactitude de l'attaque. Personne, en réalité, ne semblait éprouver de méfiance. Dans toute la cité de Liberty, il n'existait qu'une seule personne qui en ait été le témoin. La Reine des Catins n'avait dès lors qu'une seule mission, s'assurer qu'il ne soit pas un danger pour elle. Que se soit par la menace, le chantage, la séduction, la corruption ou quelconque autre manœuvres que la République ait put ériger en véritable art, elle arrivera à ses fins.
C'est pourquoi, à peine quelques jours plus tard, elle c'était décidée à rendre visite à la caserne que ses quelques contacts lui avaient indiqués comme étant celle du dénommée Maëvis.
Vêtue d'un élégant ensemble estival de couleur noire, Koraki trouva aisément son chemin à travers la ville, guidée qu'elle était par un domestique du marchand. Se protégeant d'une délicate ombrelle, la même qui lui avait servit lors de sa discussion avec l'héritier Rendfields, elle pénétra dans le hall du bâtiment militaire, abandonnant le serviteur. Elle se dirigea d'un pas assuré vers l'accueil et commença sa représentation.
Sous son sourire timide et ses apparentes manières ingénues, malgré la fausse confiance, le militaire de la réception comprit bien vite qu'il avait affaire à une femme blessée. Les yeux de la belle hybride dissimulaient bien mal la frayeur qui les étreignaient, ses doigts tapotaient nerveusement le bois du bureau et une certaine tension raidissait l'ensemble de son corps.
Cependant, il était un militaire, un homme qui ne se laissait pas amadouer par les sentiments. Malgré sa sincère volonté d'accéder à la requête de Koraki, il ne céda pas. Elle ne pouvait pas pénétrer plus avant dans la caserne sans une autorisation des supérieurs. La voix de la femme se brisa, s'éleva, les larmes envahirent ses yeux. Petit à petit, la détresse se fit plus envahissante et, surtout, plus bruyante. Tant et si bien qu'un des supérieurs fini par arriver, demanda la cause de cette cacophonie.
Gagné.

- Sergent Mckenrow, enfin vous voilà ! Vous me reconnaissez ?
- Bien sûr, vous étiez à la soirée. Vous êtes celle qui ...

Elle éluda la fin de sa phrase d'un geste nerveux de la main. Elle ne voulait pas que cela se sache et qui pourrait lui en vouloir ? Il était après tout normal qu'elle puisse éprouver de la honte après une telle épreuve. Ou alors, était-ce pour l'empêcher de lui faire savoir qu'il savait que tout cela n'était qu'une mascarade ? Il n'était pas idiot de penser que Maëvis lui ait craché le morceau avant que Koraki ne puisse intervenir. Donc tout les cas, elle ne devait pas le laisser finir sa phrase, afin de prendre l'ascendant sur la conversation.

- Depuis la ... Soirée, je n'arrête de penser à votre soldat qui m'a été d'une aide si précieuse.
- Maëvis ?
- C'est donc ainsi qu'il s'appelle ? J'aimerais l'avoir en tant que garde du corps, le temps de mon séjour à Liberty.

Le sergent sembla d'étouffer de stupeur. Il s'apprêta à refuser lorsqu'elle lui tendit une lettre, scellée du sceau de son employeur de la soirée. En la lisant, il compris que le vieux marchand lui demandait d'accepter la requête de la maquerelle.

- Evidemment, tout refus de votre part sera immédiatement signalé. Je ne partirais pas d'ici sans Maëvis pour me protéger.
Il souffla, puis acquiesça. D'un signe de la tête, il l'invita à la suivre. Il l'amena sur un balcon qui donnait sur l'ensemble de la cour où tout les soldat s'exerçait. L'œil inquisiteur de la femme corbeau trouva immédiatement sa cible. Elle l'observe quelques temps, en compagnie du sergent. Il donne l'impression d'être un excellent bretteur. Un combat physique avec lui, quant bien même il n'était pas sous sa forme lupine, était à exclure. Elle en profite également pour repérer les portes de sorties, les fenêtres des baraquements, tout ce qui lui serait utile si d'aventure elle devait revenir ici ou y envoyer un de ses compagnons ailés.
Finalement, Maëvis la voit, chute et Koraki ne peut s'empêcher d'en rire légèrement, trouvant la situation du soldat aussi ridicule que mignonne. Définitivement, il n'est qu'un louveteau. Il jaillit de l'eau, jetant à nouveau son regard en direction de celle qu'il qualifie de "Sorcière" et celle-ci lui répond par une révérence distinguée. Elle le nargue, ni plus, ni moins.
Qu'il prenne son temps pour se ressaisir de ses aventure aquatiques, car sitôt serait-il devant son sergent qu'il serait remis entre les mains de la Reine de Catin.
Quelle allait être sa réaction une fois mis au courant de sa situation par son propre supérieur ? Allait-il s'y opposer ? Se défiler ? Négocier, peut-être ? Koraki excluait la possibilité qu'il balance tout. Elle l'observait et noterait la moindre de ses réactions, la plus infimes de ses mimiques.
Une autre question hantait l'esprit de la maquerelle, à son plus grand amusement : comment allait-il réagir lorsqu'il apprendrait qu'elle allait le trimballer au marché pour lui servir de porteur pendant qu'elle fait quelques emplettes ?
Anonymous
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-Mais je …
-Je sais Maëvis.
-Mais !
-Oui.
-Je suis censé être de service de réfectoire ce soir…
-Elise te remplacera.
-... Et combien de temps je devrais… être… à son… “service” ?

Je suis … consterné-outré-outragé-choqué-déçu. Je n’arrive plus à émettre le moindre son, ma bouche s’ouvre et se ferme comme un poisson manquant d’oxygène. Je n’arrive pas à y croire. C’est pire, bien pire que ce que j’imaginais. Cette femme est dangereuse. Le noir Koraki, c’est le noir de la corruption. Je me sens pris au piège. Et en vérité, je le suis bel est bien. Piégé sur un échiquier où le fou, c’est moi. A cause de mon expérience, je l’ai laissé planté ses serres. Je sais que l’argent est un pouvoir aussi efficace que l’influence, et elle possède sûrement les deux… Je ne peux pas lutter… pour l’instant. Je dois me résigner à me laisser enchaîner pour le moment…Je soupire.

-Malheureusement jusqu’à son départ à Courage… dans deux semaines.

Je jette un regard de défi à l’hybride. Enchaîné oui, mais dompté, sûrement pas.

-Heureusement que nous partons dans quatre jours pour la mission spéciale, n’est-ce pas chef ?

Nous affichons tous deux un léger sourire victorieux. Je pourrai toujours compter sur la solidarité et l’unité de la Garde.

-Très bien, à vos ordres. Puis-je seulement demander la permission de ne pas porter mon uniforme Sergent ? Il ne serait pas très convenant qu’un fonctionnaire de la sécurité public soit vu en tant que garde du corps personnel, chef.
-Permission accordée. Je me charge de prévenir Falco. Madame, finit-il par incliner la tête.

Je le regarde s’éloigner prestement, plus que ravi d’être débarrassé d’elle. Dans cette affaire, la Garde s’en sort bien si un seul garde est mobilisé pour le plaisir personnelle d’une intrigante… Je peux au moins lui accorder qu’il ne se laisse pas démonter si facilement. On reconnait bien là son entraînement pour résister aux attaques mentales…
Ayant repris un peu de poil de la bête, je finis par me tourner entièrement vers ma nouvelle… “cheffe temporaire”.

-Avant de partir, je dois récupérer certaines affaires dans mon baraquement. Si vraiment je dois vous protéger, alors je dois être prêt.

Quitte à en baver, autant lui mener la vie dure et je la plante donc là sur place. Heureusement, je n’ai pas à croiser le regard inquisiteur/jaloux/curieux de mes collègues, le dortoir étant à l’opposé du terrain d’entraînement. Malgré la chaleur, je me rhabille, enfilant des pièces d’armure sur ma chemise simple en lin. Quelque effets personnels et mon épée à la ceinture, je suis fin prêt à affronter mon destin. J’ouvre la porte… et tombe truffe à bec avec ma tortionnaire. Pourquoi je suis surpris ? Elle n’est pas du genre à se laisser donner des ordres après tout…

-Je suis prêt… Madame. Et soyons clairs sur un point : vous pouvez manipuler mes supérieurs comme ça vous chante, je vois clair en vous. Vos petites manigances et vos ruses ne prennent pas avec moi. N’oubliez pas que je connais votre vrai visage et que vos petits sorts ne fonctionnent pas sur moi.

Je soutiens son regard, même si je n’en mène pas large. Qui sait dans quoi elle va m’entraîner… le pire étant qu’elle m’exhibe comme un fidèle toutou. Ma fierté en prendrait pour son grade.
Koraki Exousia
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Fiche du personnage
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Koraki Exousia
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"Exhiber" était bien le mot qui allait décrire la journée qu'allait vivre Maëvis. Orné de ce nouveau joyaux, Koraki le traina de boutique en boutique, le laissant faire le pied de grue pendant qu'elle s'amusait à jouer la frivole. Ce n'était pas son genre que de faire ainsi les boutiques pour le simple plaisir d'élargir sa garde-robe, mais voir le visage du jeune loup se décomposer à chaque nouveau magasin lui procurait une joie proche de l'exaltation. Elle prenait son pied, ni plus, ni moins.
Cela lui permettait également de jauger la patience de son nouveau garde-du-corps et preuve en était qu'il était digne de sa réputation : professionnel. Nul soupir, nulle esquive, nul marchandage, il encaissait cette journée comme seul un militaire pouvait le faire. Néanmoins, elle ne ce passa pas dans le silence.

- Ne vous prenez pas, jeune lupin, je ne manipule pas uniquement pour le plaisir ... Disait-elle alors qu'elle essayait une nouvelle robe qui, décence oblige, avait forcé Maëvis à détourner le regard.

Insatisfaite des courbes qui ne mettaient pas suffisamment en valeur ses propres formes, elle l'enleva et la jeta sans un regard sur le côté. On ne savait jamais quand une transaction aurait de nouveau lieu et il fallait donc qu'elle soit apprêtée en toutes circonstances. Des vêtements qui déstabilisaient ses interlocuteurs étaient un stratagème comme un autre qu'elle employait en de telles occasions.

- Avez-vous déjà été confronté à un évènements qui vous a forcé à agir de manière telle que vous en éprouvez encore de la honte ? Demanda t-elle de derrière le rideau.

Elle ne connaissait peut-être pas son histoire, mais elle était persuadée que, de part sa nature de loup-garou, le jeune homme avait forcément été sujet aux brimades ou au rejet. Même dans la République, la ségrégation était un fait de société. Seulement, son officielle interdiction l'avait rendue insidieuse et difficile à combattre.

- Cela m'est déjà arrivé, confia t-elle. Pour me défendre, j'ai dut faire des choses que ma propre morale réprouve.

Le rideau fini par glisser, dévoilant à Maëvis une Koraki resplendissante dans une robe rouge et or.

- De telles situations arriveront encore, et encore, et encore ... Jusqu'à ma mort. Toute ma vie, je serais jugée sur "ce visage" que vous avez vu. Je vous poserais une question simple : pourquoi devrais-je en avoir honte ? Pourquoi n'aurais-je pas le droit de me défendre avec les moyens que la nature à mise à ma disposition ?
Anonymous
Invité
Invité
Peu de personnes arrivent à me faire regretter de maîtriser mes pulsions de loup. De laisser libre cours à cette soif de sang et de rage qui habite la moitié de mon âme. Koraki en fait partie. Je ne sais pas dire pourquoi, ni comment, mais sa simple présence me hérisse le poil, transformé ou non. Peut être tout simplement parce qu’elle représente absolument tout ce que j’abhorre chez une personne ? Un esprit manipulateur et une langue sournoise, toutes les marques du vice et de la corruption… Et pourtant je ne peux encore rien faire. Le pouvoir revêt bien des formes et malheureusement, je ne suis pas bien équipé pour jouer dans sa ligue, pour l’instant.

Toujours est-il que me voilà, préposé à jouer au gentil toutou pour elle. Quelle indignité. Heureusement que j’ai insisté pour ne pas porter mon uniforme. Sans même user de sa sorcellerie, l’hybride est du genre à attirer les regards et comble de l’horreur pour moi, elle choisit d’aller faire du lèche-vitrine pour se refaire une garde-robe. Et bien sûr, les meilleurs couturiers sont dans le quartier des Chênes… où se trouve mon clan et ma famille. J’entends déjà les ragots circuler parmi mes frères-loups….J’en suis déjà désespéré. Bien que tous savent pertinemment que mon coeur appartient à Calyrila, ils trouveront le moyen de me faire des allusions plus que douteuses. et si ce n’est pas mes frères espiègles, ce sont également mes sœurs, pour qui l’amour est très important..

Je soupire pour la énième fois cet après-midi. Je me suis muré dans un silence de contestation, mais mes pensées me tourmentent autant que ma triste situation. Heureusement, Shinon, chez qui nous étions arrivés depuis une heure déjà, avait bien senti ma détresse et s’était attelée à ramener ses plus belles robes sans me poser plus de questions que des regards éloquents.

- Avez-vous déjà été confronté à un évènements qui vous a forcé à agir de manière telle que vous en éprouvez encore de la honte ?

Heureusement qu’elle pose sa question à travers le rideau, masquant mon air contrit. Bien sûr que des moments comme ça me sont déjà arrivé. Toute les fois et années où je ne contrôlait pas ma Bête… la pire étant la fois où j’ai marqué de mes griffes ma sirène…. Argh, comment fait-elle pour toujours toucher là où ça fait mal ?

Puis elle semble se confier. Fiou, ce n’était pas une manigance pour me soutirer des information et des tourments. Enfin, je crois… Mais si son intention était de me déstabiliser, alors oui, c’est réussi. Plus concentré sur ses paroles que sur la vue qu’elle m’offre (certes très jolie), je reste muet quelques instants, les yeux perdus dans le vague. Je suis dans une position délicate, puisque je ne peux pas réfuter entièrement ses arguments. J’ai parfaitement conscience des limites et des dérives de la République. Je suis loin d’être aveugle, mais de par mon travail, je ne peux que limiter les dégâts, à mon échelle.

-Je mentirai en disant que je ne comprend pas ce que vous ressentez… Je serai bien mal positionné pour vous juger, notre bestialité est certes bien différente, mais le fait est que pour les autres, nous sommes quasiment identiques. Cependant... (je plante mon regard droit dans le sien) Avoir les capacités et s’en servir, sont deux choses différentes. Par nature, je suis plus enclin à faire le mal, et pourtant j’ai choisi de me mettre au service de la lumière. J’estime que ce n’est pas notre nature qui doit dicter nos actes. Et puis, ce n'est pas parce qu'on en a le pouvoir, qu'on doit en abuser non plus. Le chaos est si facile à se répandre, il est de notre devoir d'êtres pensant de ne pas y succomber.

Je finis par regarder l’ensemble qu’elle a choisi. Décidément, les tailleurs lycan sont vraiment doués. Tous les changeformes apprécient en particulier leur patte. Ça m’arrache la langue de penser ça, mais elle porte très bien la marque de fabrique de l'Éclipse…
Koraki Exousia
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Koraki Exousia
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- Vous n'êtes qu'un enfant, Maëvis.

Le ton était clair et sans appel. Derrière la surface relativement neutre, on discernait une légère et pourtant acerbe sècheresse. Les rêves mièvres dans lesquels semblaient s'enfermer le lycan, ou plutôt s'accrocher, étaient bien trop candides pour être une justification suffisante. Le "Bien" ? Le "Mal" ? Ce pensait-il dans un conte de fée ou un roman ? Il ce berçait d'illusion s'il pensait qu'agir bien suffirait à lui valoir la sympathie.

- Vous ne répondez pas à la question, mon cher. Je vous demande si vous avez honte de ce que vous avez put faire et vous me parlez de morale. Mais la morale n'a rien à voir dans cette histoire. Il ne s'agit que de survie.

Qu'il ne vienne pas sur ce terrain, car Koraki avait déjà un avis bien tranché concernant les militaires. Comment pouvait-il parler de bien et de mal quand son travail en lui-même consistait à répandre le mal au nom d'une cause supérieure ? 

- Et cette ... "lumière" que vous servez, qu'est-elle exactement ? L' idéal de la République ou son gouvernement ? Réfléchissez bien, car la première n'est qu'un bût inatteignable vers lequel nous essayons de tendre, tandis que le second est composé de mortels, soit de personnes imparfaites, capable de commettre des erreurs. 

Des erreurs, tout le monde en faisait. Du plus humble des paysans au plus puissant des empereurs, l'erreur était inscrit dans les gênes de la mortalité et de la conscience. La seule différence, c'était qu'un paysan qui faisait une erreur ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, tandis que l'empereur avait tout un pays sur qui rejeter la faute. La raison en était simple, les erreurs d'un gouvernant étaient proportionnellement plus graves, du simple fait de son statut et donc bien plus impardonnables, surtout dans un système démocratique où le gouvernant en question était élu par ceux qu'on appelaient "ses pairs". Ainsi, que ce passait-il lorsque le gouvernement trahissait la République ? A qui allait la loyauté du soldat ?

- Et vous, vous n'êtes qu'un rouage dans cette machinerie. Dispensable. Remplaçable. Faites tout les efforts que vous voulez pour prouver que votre condition de lycanthrope n'est pas ce qui fait de vous un monstre, soyez brave, prévenant, loyal, zélé, comme bon vous semble ! Vous n'aurez qu'une seule erreur à commettre pour réduire à néant tout vos efforts. Quant bien même vous auriez vingt ans de services exemplaires, la moindre erreur de votre part effacera tout et vous redeviendrez une simple Bête aux yeux de tous. Vous ne serez alors plus un soldat, Maëvis. Vous ne serez à nouveau qu'un simple monstre.

C'était ainsi. Les efforts n'étaient jamais relevés, car ils étaient normaux aux yeux de la société. Les échecs étaient impardonnables, car ils trahissaient une défaillance de l'âme. C'est pour cela que les masses ne retenaient que ces dernières et qu'une réputation pouvait changer du tout au tout en l'espace d'un seul instant.

- Ainsi vais-je reposer ma question : pourquoi devrais-je avoir honte de ce que la nature a décidé que je sois ? Peut-être ai-je des ailes pour rêver de liberté ? Peut-être suis-je belle parce que je dois me servir de cet atout ? Je n'ai pas à me limiter parce que certains ont peur de moi ou de ce que je "pourrais" faire. Les gens n'ont pas peur de moi parce que je suis un monstre, les gens ont peur de moi par simple anticipation.

Ce que Koraki taisait, c'est que ces gens avaient raison d'être effrayés. Sa petite confession précédente quant à sa prétendue honte n'avait été que de la poudre aux yeux. Ce qu'elle avait fait, elle l'avait fait pour vivre, pas par plaisir. Partout ne régnait que la loi du plus fort et prétendre le contraire serait se fourvoyer.
L'intervention du soldat quant au soit-disant chaos qu'elle répandait ne provoquait qu'un sourire de la part de la maquerelle. S'il était si facile à répandre, c'est parce qu'il l'ordre naturel de l'univers. Ordre et liberté ne faisait jamais de bons mariages.

- Une dernière chose : votre moral est bien bancale. Après tout, vous avez cherchez à m'espionner sur une simple intuition. Vous portez des accusations sur ma personnes sans preuves, sans fondements, simplement parce que vous m'avez vu en tant qu'hybride. Vous m'accusez d'être un agent du chaos, sur simple base de ma remise en cause des méthodes de la République et de ses limites. En somme, vous m'avez condamnée sans procès. Vous avez reproduit le schéma de ceux qui craignent les lycanthropes.
Anonymous
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Ah je l’attendais celle-là !. Parce que je suis “jeune”, je ne peux pas avoir des convictions ? C’est bien le degré zéro de l'argumentation. Est-ce que je lui rappelle que dans vingt années tout au plus, je lui survivrai ? Non. Je me contente juste de lui jeter un regard désabusé et de la laisser parler. J’ai appris à canaliser ma rage, ce n’est pas aujourd’hui que je vais laisser une vieille mégère aigri me faire sortir de mes gonds.

Et bien sûr que je ne vais pas répondre à sa question. Ce serait donner de l’eau à son moulin, laisser apparaître une faille exploitable qu’elle s'empresserait d’y planter ses serres. Son engeance, je la connais bien, elle est de ceux qui usent des mots comme d’une arme, plus virulente qu’un poison. Elle est de ceux qui murmurent, qui complotent, qui corrompent. Et malheureusement, c’est bien là une de mes faiblesses. J’ai beau me targuer de savoir manier l’épée, la plume me fait cruellement défaut. Et pourtant… et pourtant ! Est-ce une raison de se laisser faire ? Non, bien évidemment. L'immobilisme est la mort de l’âme, l’inaction, la mort de l’esprit.

-Vous vous méprenez sur une chose. Votre hybridité n’a jamais été un argument contre vous. Je ne juge les personnes qu’à leur actions et à ce que me dicte mon instinct. Et bien souvent, il ne me trompe pas. Ce n’est ni rationnel, ni logique, et pourtant, cela fait partie de moi.

Parfaitement calme, je réduit la distance entre nous, laissant mon ombre de loup remonter le long de son corps pour s’arrêter au niveau de sa gorge.

-Vous jugez la poursuite d’un idéal risible et utopiste. Et pourtant, toute chose a d’abord été un rêve, une idée, avant de devenir réalité. C’est en arrêtant de croire à quelque chose que l’on met fin à toute possibilité. Accordons-nous sur le fait que vous et moi ne serons jamais sur la même longueur d’onde. Et vous voulez savoir pourquoi ? Parce que vous êtes seule, vous ne vivez que pour vous. Alors que moi, je fais partie d’un tout, d’une unité qui vous sera toujours étrangère. Vous voyez une faiblesse là où je vois une force. Et je ne vous en veux pas, vous avez sûrement dû vivre des choses terribles qui ont fait de vous celle que vous êtes aujourd'hui. Mais ça ne m’empêchera pas de continuer à essayer de stopper votre ambition dévorante. La Répubique n’est pas parfaite, mais elle mérite qu’on se batte pour elle.

Ne désirant épiloguer plus longuement sur nos visions diamétralement opposées, je finis par retourner dans mon mutisme contestataire et retourne dans le fauteuil réservé aux malheureux mâles obligés de suivre leur compagne dans d’interminables journée d’achats. Néanmoins, alors que Shinon arrive les bras remplis d’autres robes, je finis par lâcher, puérilement et gratuitement :

-Et puis, vous vous considérez “belle”(je mime les guillemets), ce qui est bien prétentieux de votre part. Passable, tout au plus.

Un brin provocateur, c’est surtout le souvenir du doux visage de Calyrila qui m’affiche un sourire satisfait.
Koraki Exousia
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Koraki Exousia
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Ces paroles ne provoquèrent que soupirs d'exaspération de la part de Koraki. Cette mièvrerie, cette doucereuse diatribe, cette puérile illusion de pureté, tout cela n'était que signe évident d'une cécité malheureusement inguérissable. Dissimulé derrière le rideau et se contemplant dans son propre reflet, la maquerelle comprit qu'elle avait fait fausse route. Le lycan n'était pas celui qui lui était destiné.
Elle commença donc à rassembler ses affaires, faisant fit de désordre qu'elle avait provoqué et ne ce décidant pour aucune robe, tout en déclarant :

- Mes actions ? Un peu de comédie, un brin de mensonge, et me voila promue ennemie publique numéro une de la République. De surcroit, par un homme qui, ce défini lui-même comme irrationnel et illogique. Vous dites à une hybride, une femme appartenant à une race souvent exploitée, exterminée et parquée, que personne ne la juge sur son hybridité. Vous vous rendez compte, j'espère, que beaucoup appellerait cela "de la folie". 

Le rideau s'ouvrit à la volée, dévoilant une Reine des Catins bien plus acerbe qu'à l'ordinaire. Elle jette à nouveau son regard en direction de Maevis et force est de conclure qu'il a bien changé. Il n'est plus teinté de cette attirance que la maquerelle pouvait éprouver auparavant. Toutes traces d'émerveillement et d'excitation avaient disparues. Les espoirs qu'elle couvaient jusque la d'en faire quelqu'un digne d'elle, digne de régner à ses côtés, c'étaient envolés, balayer par sa candeur et ses convictions enfantines.

- Encore une fois, vous me faites dire ce que je n'ai pas dit. Le "Rêve Républicain" est sain de nature, car le rêve est bon. Ce sont les rêveurs qui sont corrompus, pas moi. Moi, je ne suis que le chant du coq qui éveille et ramène à la réalité.

Non, Koraki n'était pas seule. Elle vivait seule, car c'était l'unique et absolue nécessité pour protéger ceux qu'elle aimait. Loin du cœur, loin des lames, c'était aussi simple que cela. Non, Koraki n'était pas seule, car elle avait le potentiel de représenter toute une race, d'être le héro des hybrides, l'héraut de l'hybridité. 

- Et pour en revenir à ce que je disais tout à l'heure, mettre en doute ma beauté est peut-être ce qui ce rapproche le plus de la folie. Ayez une belle et longue vie, Maevis Argetram, car elle ne durera que le temps que vous soyez encore utile à la République.

Et par République, elle entendait bien son gouvernement. Sitôt que Bazyleus n'en aurait plus besoin, il se débarrassera du lycan, comme il l'avait fait avec tant d'autres à travers les époques. C'était bien à cela que l'on reconnaissait les véritables titans, ils vivaient leurs vies, pleine et entière, et ne se contentaient pas de simplement survivre jusqu'à la prochaine. Cette résolution, Koraki était bien décidée à l'affirmer. Rien ne se mettrait entre elle et ses ambitions.
Ainsi Liberty vit la nouvelle naissance de Koraki Exousia, Reine des Catins de Courage, future Maire de la République.
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