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Anonymous
Invité
Invité

Cyrus
Ronceroy

Aïrès
Blue

Prenons la mer ! - Le Reike, son histoire, ses tavernes mal famées.
Ikusa était pour Cyrus comme la dernière étape d'un jeu de plateau auquel il jouerait souvent, la dernière case avant la fin. Il était effectivement beaucoup plus facile et rapide de rentrer à Mael en passant par la mer que par les monts au Sud. Pour cette raison, et souvent pressé par la simple envie de retourner chez lui, Ikusa fut une ville où il se rendit très souvent durant ses nombreux voyages. Il y restait peu de temps, pas plus de quelques jours généralement, le temps de trouver un navire et de prendre la mer. Pour cette raison aussi, la Capitale du Reike était l'une des villes qu'il connaissait le mieux après Mael bien entendu...et par les Titans, qu'il n'aimait pas cette ville. Bien entendu, comme toutes les autres, et de par sa nature prompt à l'émerveillement, il ne pouvait s'empêcher d'admirer les plus vieux édifices, les beautés architecturales et la splendeur des édifices militaires. Sans compter que, ayant été bercé dans la culture du Reike par sa mère, il avait une curiosité assez importante concernant la religion de cette nation, son histoire et ses coutumes. Par ailleurs, c'est en Reike qu'il vint à partir en quête du plus grand nombre de reliques après Shoumei.

Mais pas cette fois. Il revenait à Ikusa dans le but de trouver un navire le conduisant dans sa patrie. Il débarqua sans presque aucun sou, ayant fort besoin d'une bain et un sac en toile épais sur le dos chargé de bricoles sans réelles valeurs marchandes mais qui feraient le bonheur des petites églises de Mael et de ses alentours. Comme à son habitude lors de son passage dans la ville, il détourna le regard sur les marchés d'esclaves qu'il détestait par dessus tout et prit bien garde d'éviter les ennuis. Cette fameuse bagarre avec un garde de la ville autrefois était toujours dans sa mémoire. Le Reike pouvait être chaleureux selon lui et son peuple, très accueillant, mais l'histoire de cette patrie était lourde et difficile. La longue dynastie des Draknys n'avait pas toujours été tendre, la guerre civile était encore très fraîche dans la plupart des mémoires et le nouveau roi n'était pas non plus un modèle de gentillesse. Il régnait une forme de violence dans cette contrée qui ne seyait guère aux personnes pacifistes. Cette histoire pesait lourd sur les épaules de cette patrie et lorsque l'on était étranger et aussi observateur que Cyrus, on ne pouvait s'empêcher de le remarquer.

- Il me faut un navire !

Se dit-il soudainement et à haute voix tandis qu'il flânait dans un petit quartier où l'on vendait toutes sortes d'armes et d'armures et qui était gorgé de soldats et autres mercenaires. Les autres autour de lui le regardèrent comme un fou, mais il n'en avait cure et d'un pas décidé parti à l'est de la ville, vers la rive, son petit port et ses rafiots. Il posa la question un peu partout, croisant ça et là des capitaines et autres matelots mais étrangement il semblait être arrivé au mauvais moment. Il n'y avait pas de navires sur le départ avant plusieurs jours, et les autres avaient déjà pris la mer. A quelques jours près, d'avance ou de retard sur son arrivée, et il aurait déjà mit le pied sur le pont d'un gallion, mais cette fois ci, la chance était contre lui. Un peu fatigué, il décida en fin de matinée d'aller dépenser une petite pièce de cuivre dans une taverne proche de la mer, gardant ce qui lui restait d'argent pour payer sa traversée.

Il prit la première venue, sans vraiment chercher à sélectionner l'endroit ou prendre son repas, tant qu'on lui servait un plat de poisson frais et une bière de moyenne qualité il serait content. Pourtant lorsqu'il franchit le pas de la porte, il pensa quelques instants qu'il allait aussitôt repartir. A peine entrée, il entendit une voix de femme crier fort, très fort, et aussitôt la réponse d'un homme, le genre bourru, qui beuglait encore plus fort...le tout sous l'hilarité des quelques lourdauds rassemblés dans le coin. Pas vraiment un endroit accueillant et Cyrus s'apprêtait à faire demi tour lorsqu'il entendit l'homme qui gueulait traiter son interlocutrice de morue...ce qui, peu importe sa patrie, restait une insulte. Alors, par curiosité, et certainement mené par son envie perpétuelle de faire le bien à sa façon, il s'avança dans la petite taverne un peu malpropre pour mieux voir ce qu'il s'y passait.

Là, une jeune femme, de taille moyenne et les joues rosées par l'alcool sans le moindre doute, se tenait fermement à une table, les deux mains campées sur elle, fusillant du regard un gros balourd devant elle. Elle était svelte mais avait une carrure souple et énergique, elle ne devait pas manquer d'exercice. Quelque chose intrigua aussitôt Cyrus...comme un vieux souvenir...mais il n'arriva pas tout de suite à mettre le doigt dessus. Il avait une très bonne mémoire, mais la multiplicité de ses rencontres au fur et à mesure de ses voyages rendait parfois la reconnaissance de quelqu'un assez ardue. L'homme lui se tenait devant elle, les mains sur ses hanches, balançant plaisanterie sur plaisanterie à la jeune femme, faisant marrer au passage le petit groupe d'hommes derrière lui. Ils n'avaient pas l'air fin ces hommes là, et Cyrus craint aussitôt qu'ils ne s'en prennent à elle. Il ne savait rien de la situation, et d'autres aurait certainement reculé après avoir satisfait leur curiosité...mais pas lui.

C'est pourquoi il s'avança, levant les mains devant lui, vers le groupe d'hommes. Avaient-ils entamer la dispute ou bien était-ce la jeune femme. Peu lui importait au fond. Il n'était pas du genre chevalier servant, et n'était pas plus galant qu'un autre homme, mais il n'était pas question de laisser une femme seule face à autant de potentielles menaces. A dire vrai, même si la situation avait opposé un seul homme face à un groupe de femmes, il aurait prit le parti de l'homme. Cyrus n'aimait tout simplement pas l'injustice, ou encore les combats déséquilibrés. Car à entendre les insultes qui fusaient, il se doutait que la situation allait rapidement dégénérer.

- Messieurs, que se passe-t-il ?

En guise de réponse, il eut droit à des regards violents de la part du groupe de loubards mais il eut au moins le faible succès de faire taire l'audience. L'homme le plus près de lui s'avança lourdement et l'attrapa par le col sans prévenir et fit mine de le soulever...sans succès. Cyrus le regarda, fort surpris mais pas énervé pour autant.

- Dégage !

Lui souffla l'homme boursouflé en lui postillonnant au visage. Cyrus recula d'un pas, cherchant toujours à calmer la situation...puis regarda la jeune femme du coin de l'oeil. Ces yeux bleus, ces cheveux blonds, ce visage fin, cette attitude un peu garçonne mais ne cachant rien de sa féminité. Un souvenir lui revint, d'une époque où il avait tout juste commencé à voyager autour de Mael. Une saison de tempêtes et l'arrivée d'un navire pas comme les autres près du petit port de Mael. Il écarquilla les yeux, car plusieurs années après, il réalisa qu'elle n'avait pas vraiment changé, elle avait simplement grandi. Lui était devenu un homme et elle une très belle femme, mais il n'avait plus aucun doute, c'était bien elle. Oubliant totalement qu'un homme le tenait par le col, il se concentra uniquement sur la jeune femme et articula sur un ton entre la question et la surprise.

- Aïrès ?
Anonymous
Invité
Invité
Une autre, s'vou plait!


Le tavernier leva les yeux au ciel avant de hocher la tête, preuve qu'il avait bien pris en compte ta demande. Tu lui adressas un sourire charmeur empreint d'alcool qui trahissait ton léger état d'ébriété. Il posa la boisson devant toi et tu lui glissas une petite pièce pour le remercier. Il rit légèrement avant de retourner à son travail pendant que tu jouais les piliers de comptoir, affalée sur le bar.

Tu étais arrivée en matinée et tu n'avais pas bougé. La taverne s'était peu à peu remplie pendant que toi, tu vidais quelques choppes. Tu aimais la boisson, tu n'allais pas mentir. Mais ce n'était pas dans tes habitudes de vouloir absolument t'embrouiller le cerveau aux petites heures. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour que tu te retrouves dans cet état?

La mort de ton père. C'était la première chose qui te venait à l'esprit. Mais cet événement datait de quelques mois à présent et tu étais persuadée que tu avais finalement réussi à t'en remettre. Alors, c'était peut-être à cause des ombres du passé qui avaient ressurgi dans ta vie? Tu en avais eu besoin, après la disparition de ton paternel. Tu avais vu ton oncle et tu t'étais persuadée que tout se passerait comme avant, lorsque tu étais enfant. Mais à présent que tu étais au courant qu'il prenait part à la rébellion, tu ne pouvais pas t'empêcher de s'inquiéter pour son sort. Son implication dans cette idée absurde t'énervait. Tu te disais que la vie était déjà si courte et te demandais pourquoi certaines personnes se pressaient de mourir pour des bêtises.

Et puis, quand tu avais cru pouvoir digérer la nouvelle, tu avais appris l'existence de cette fée tueuse dont tout le monde parlait au Reike. Cette fée qui, autrefois, n'avait été personne d'autre que ton amie et que tu croyais morte. Tu n'avais pas réfléchi et tu avais été à sa rencontre. Aujourd'hui, tu te demandais si tu n'aurais pas préféré qu'il reste mort, pour toi. Vu l'état de la fée, la mort aurait peut-être été une sentence plus douce.

Tu soupiras avant de reprendre une gorgée de la boisson déposée devant toi. Tu sentais le feu te monter aux joues et tu te félicitas intérieurement de tenir aussi bien l'alcool.  C'est ce que tu avais appris, en tout cas, quand tu étais sur ton bateau. Une nostalgie sourde s'empara de toi à ce souvenir. Tu avais très envie de reprendre la mer, n'est-ce pas? Cette envie, ce besoin se faisait de plus en plus assourdissant de jour en jour. Et c'est dans cette taverne que tu le laissas échapper, comme un cri de colère.

Il me faut un bateau!


Le tavernier se trouvait devant toi et tu le vis se saisir. Il t'intima de faire moins de bruit sous peine de te sortir. Tu levas les yeux au ciel, le fusillant du regard avant de prendre une nouvelle gorgée. Tu avais fait pas mal de dégâts dans quelques tavernes de la région et tu n'avais pas envie de devoir quitter celui-ci aussi. Alors, tu baissas un peu le volume.

Enfin, jusqu'à ce que t'entendes des ricanements gras provenir d'une table derrière toi. C'était sûrement l'effet de la boisson mais ton sang ne fit qu'un tour. Tu te levas d'un bond, tournant le dos au bar. Le tavernier soupira, sûrement résigné à te laisser faire. Tu ne pouvais pas réellement être sûre de l'endroit où tu avais entendu ces rires mais tu étais persuadée que tes yeux regardaient au bon endroit. Une table avec quelques hommes te fixaient. Bingo.

Je peux savoir ce qui vous fait rire?


D'habitude, tu savais prendre une voix plus menaçante. Mais l'alcool faisait un peu dérailler ton timbre et cette phrase ne fit pas l'effet escompté. Le groupe rit de plus belle et tu t'avanças vers eux, sans savoir réellement ce que tu comptais faire. Peut-être t'emportais-tu trop vite? Le groupe se leva avant que tu aies pu totalement l'atteindre et un des leurs se détacha du groupe pour s'approcher de toi. Il semblait sûr de lui et te regardait avec un sourire que tu connaissais bien, un sourire qu'avaient toujours les gens qui te sous-estimaient. Sa voix laissait planer un son rieur qui t'était insupportable.

Écoute ma jolie, on ne va pas se bagarrer, non? Que dirais-tu de te joindre à nous? Et puis, si tu as besoin d'un bateau, passe quelques nuits avec nous et on se fera un joie de te financer.


Tu eus envie de vomir.

Dans tes rêves.


Le sourire de l'homme disparut et le groupe qui se trouvait derrière lui se tut. Tu voyais son visage devenir plus sévère tandis que tu lui accordais à peine un regard hautain.

Une gamine dans ton genre ose faire la difficile?


Le groupe derrière l'homme semblait se réjouir de cette discussion. Tu te dis, qu'au fond, tu avais sûrement bien fait de les provoquer.

La gamine, elle te pète les dents, quand tu veux.


Le groupe rit à nouveau de plus belle et, l'espace d'une seconde, tu pensas à les mettre tous à terre en même temps. Mais alors que tu t'apprêtais à lever la main sur ton adversaire, tu entendis le tavernier t'intimer de te calmer. L'homme devant toi rit à nouveau et tu sentis la colère s'emparer de ton corps. Mais est-ce que ça valait réellement la peine de devenir violente et de risquer d'encore une fois faire une croix sur une taverne qui te paraissait agréable. Tu juras, te réinstallas à une table près du groupe d'homme, les fixant méchamment du regard.

L'homme devant toi profita de ton retrait pour en rajouter une couche. Alors, devant son public, il se mit à rire et à t'insulter de toutes les manières. Tu continuais à le fusiller de tes yeux mais il ne s'arrêtait pas. Tu allais te lever pour lui en coller une quand quelqu'un intervint.

Tu ne regardas pas tout de suite l'homme, te persuadant que c'était encore un énième imbécile  qui cherchait à ruiner ta soirée. Le groupe semblait te laisser enfin tranquille, c'est ce qu'il te fallait. Tu hésitais à reprendre une boisson, regardant le comptoir du tavernier quand tu entendis ton prénom.

Tu tournas la tête vers l'homme qui avait prononcé ses mots, te levant doucement de la table où tu étais installée. À cause de l'alcool, tu dus froncer les sourcils pour espérer mieux voir la personne qui t'avait interpellé. Tu plongeas tes iris dans les siennes et tu fus, à cet instant, persuadée de le connaître. En tout cas, tu avais connu, à une époque, un adolescent qui lui ressemblait trait pour trait. Tu n'étais pas aussi familière d'habitude, mais à cause de l'alcool, tu ne pus réprimer la joie de le voir. Tu lui offris ton plus beau sourire d'ébriété.

Eh! Mais ce ne serait pas mon copain Cyrus?


À ces mots, des gardes entrèrent dans la taverne, interpellé par le bruit. L'homme lâcha tout de suite ton ancien ami et le groupe s'éloigna de vous. Le malabar qui t'avait accosté te fit des signes de menace et tu lui répondis en levant les yeux au ciel.

Tu te rassis, un siège était disponible à côté de toi. Toujours un peu éméchée, tu tapotas la chaise libre pour intimer à ton ami de te rejoindre.

Je suis si saoule que ça que je ne m'étais pas rendu compte que j'avais atterri à Shoumei?


Tu levas le bras et prit ta plus belle voix, adressant un énorme sourire au tavernier.

Un autre pour moi et mon ami, s'vou plait!


Le tavernier, tout de même agacé,  s'exécuta et tu regardas Cyrus, des étoiles dans les yeux, les joues rosies par la boisson.

Alors, qu'est-ce que tu fais de beau, vieux frère?
Anonymous
Invité
Invité

Cyrus
Ronceroy

Aïrès
Blue

Prenons la mer ! - Retrouvailles
Et bien, si, c'était bien Aîrès, et lui c'était bien son vieux copain Cyrus. Au même moment, des gardes de la ville entrèrent dans la taverne. Que ce fusse pour une patrouille ou pour venir y boire un verre avant de reprendre leur service, la présence des autorités de la ville calma aussitôt le groupe de voyous. Cyrus sentit l'étreinte de l'homme face à lui se desserrer rapidement de son col et il s'éloigna avec sa petite troupe, retournant simplement s'asseoir, non sans maugréer des insultes à voix basse. Mais l'aventurier s'en moquait, il s'avança avec joie vers la table de sa vieille amie et s'installa sur la chaise à côté d'elle. Elle avait toujours ses manières de garçonne, peut-être un peu exacerbé en raison de son état d'ébriété...mais c'était devenue une belle femme.

- Non, tu es toujours au Reike ! Le Shoumei c'est de l'autre côté de la mer.

Elle appela le tavernier, lui demanda de servir leur table, ce que ne refusa pas Cyrus, il avait bien besoin d'un verre...mais il avait faim aussi. Tant et si bien que quand le patron arriva avec deux chopes pleines, l'aventurier lui demanda à manger, quoi que ce soit. Puis son attention se porta à nouveau vers Aïrès qui le regardait, les yeux un peu vitreux, l'air assez éméchée mais visiblement heureuse de le revoir. Lui aussi l'était, et avant de répondre à sa dernière question, il se rappela quelques instants cette époque.

Il devait avoir 14 ou 15 ans, et elle était un peu plus jeune, mais tout aussi énergique que lui. Leur première rencontre n'avait pas été des meilleurs...à propos d'un sujet quelconque il s'était mis à se taper dessus. Cyrus se souvint qu'il n'avait pas donné le premier coup, mais la jeune fille à l'époque était tout aussi rebelle qu'elle semblait l'être aujourd'hui. En tous les cas, béni tous les deux d'une force monstrueuse, ils causèrent beaucoup de dégâts, furent réprimandés et en rigolèrent ensemble. Le navire de son père resta amarré quelques temps à Mael, et ils passèrent beaucoup de temps ensemble, à inventer des jeux de pirates et d'aventure, à parler de ce qu'ils voulaient faire plus tard et à faire pas mal de mauvais coups. Puis, vivant au rythme des voyages du navire de son père, Aïrès était repartie et, peu de temps après, Cyrus entreprenait de son côté son premier véritable voyage. Il ne se souvenait pas de tout ce qu'ils firent ensemble, mais les souvenirs encore présents dans sa mémoire étaient vivaces.

- Je rentre à la maison après une longue expédition qui m'a emmené jusqu'à Courage en République, des souvenirs pleins la tête, un carnet de rencontres bien rempli et un sac plein de reliques à rapporter aux églises de Mael.

Il la regarda un temps...et comprit maintenant pourquoi il ne l'avait pas reconnu tout de suite. A l'époque, elle était tout juste adolescente, portait des cheveux un peu plus courts et n'avait certainement pas...les mêmes courbes. Mais il y avait quelque chose dans le visage, un on ne savait quoi qui était resté inchangé et qui rappela l'aventurier à ses vieux souvenirs. Il n'arrivait pas à se souvenir si ils s'étaient promis autrefois de se revoir, probablement, les gamins ont tendance à se faire ce genre de promesse. Mais ils ne s'étaient revus, jusqu'à ce que la faim et le destin pousse Cyrus à pousser la porte de cette taverne. En revanche, que faisait-elle ici ? Elle n'avait plus vraiment l'âge de se promener seule pour aller faire des bêtises, et dans une taverne, il l'aurait imaginé entourée par tout l'équipage de son père.

- Cela fait tellement longtemps ! Le hasard fait bien les choses. Mais qu'est-ce que tu fais là à t'arsouiller toute seule ? Ton père s'est amarré par ici ?

Sans le vouloir, et sans le savoir, l'aventurier venait de poser une question malheureuse.
Anonymous
Invité
Invité
Tu essayais tant bien que mal de te concentrer pour arriver à comprendre ce qu'il disait. Tu fixais sa mâchoire, la légère barbe qui était apparue autour de sa bouche et tu te dis que l'adolescent que tu avais connu avait bien grandi. Tu ne savais pas si c'était l'effet de l'alcool, mais tu te demandais sincèrement si, à cet instant précis, tu arriverais encore à lui tenir tête dans une quelconque bagarre. Pendant que tu l'écoutais, tu souris bêtement à cette idée. En tout cas, il serait sûrement toujours un adversaire redoutable.

Elle était bien loin, cette époque où tu t'amusais à arpenter les rues pour provoquer tout gamin qui oserait te défier. Tu étais la plus forte, la plus belle, la plus intelligente des gamines qui avait posé le pied sur terre. C'est ce que ton père te disait et à l'époque, tu y croyais dur comme fer. Alors, tu l'avais répété à qui voulait l'entendre durant tes voyages. Mais quand tu étais arrivée à Mael, un jeune garçon à peine plus âgé que toi avait mis cette certitude en doute. Alors, tu avais frappé. Il t'avait rendu tes coups. Et vous aviez passé un petit temps de votre jeunesse, ensemble, à réinventer l'avenir.

Tu rebus une gorgée de ta boisson quand il prononça le nom de Courage, ce qui t'empêcha dans un premier temps de penser à ton père et à l'endroit où il avait rendu l'âme. Tes joues rosies et tes yeux légèrement humides laissaient deviner dans quel état tu étais. Mais tu continuas à sourire à ton vieil ami, hochant la tête en signe d'admiration.

Eh bien, je suis contente que tu aies réussi à te lancer et à vivre tes propres aventures!


Un vieux souvenir flotta dans ton esprit. Un Cyrus ayant soif d'aventures. Alors, ce qu'il te racontait te réjouissait.

Par contre, étant une athée endurcie, tu ne pus réprimer une moue réprobatrice quand il fit allusion aux églises. Évidemment. Voilà un détail que tu avais oublié. Tu levas ton verre en sa direction et pris la parole d'un ton qui se voulait à la fois rieur et sarcastique.

On fête nos retrouvailles, je ne ferai dès lors aucune remarque sur tes choix religieux.


Tu bus à nouveau une gorgée, à sa santé. L'alcool enlevait le peu de filtres que tu avais quand tu parlais aux personnes qui t'entouraient. Et puis, Cyrus parla de ton père. Tu t'y attendais. Touts les fantômes de ton passé t'avaient posé cette question et tu te devais évidemment d'y répondre. Que voulais-tu, ton père était un être qu'on oubliait pas. Cette pensée te fit sourire légèrement.

Alors tu enlevas tes mains de ton verre et te tournas totalement vers ton vieux compagnon. Tu parlais d'un ton désinvolte, ne voulant plus tomber dans cette tristesse qui t'avait assaillie pendant des mois.

Il est tombé malade. À Courage, il y a quelques mois. Alors, il est mort. Tout le monde est parti. Moi je suis restée. Fin de cette triste histoire.


Tu haussas les épaules comme pour te détacher de ce que tu étais en train de dire. Ton vieil ami le savait mais tu n'étais pas quelqu'un qui montrait facilement ses faiblesses. Alors, avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, sans prendre en compte que la nouvelle aurait pu l'ébranler, tu entamas directement une nouvelle phrase.

Mais je compte bien continuer l'affaire familiale, tu peux me croire! Je suis le capitaine Blue, à présent!


Tu portas à nouveau ton verre comme un toast, riant de bon cœur, aidée par l'alcool que tu avais ingurgité. Mais ton rire se fit plus timide quand tu pris conscience de la réalité des choses. Tu affichas, dès lors, une moue embêtée, une moue d'enfant qui ne prenait place que trop rarement sur ton visage. Tu reposas ta boisson sur la table.

Bon, j'ai juste pas de bateau.


Tu soupiras, regardant en l'air comme si tu cherchais à te justifier pour éviter une quelconque punition.

Et... Je cherche un équipage.


Tu lui souris en le regardant droit dans les yeux. Tu avais trop longtemps pris un air sévère pendant ton périple. Mais ici, tu affichais un sourire de canaille, le même que tu arborais quelques années auparavant.
Anonymous
Invité
Invité

Cyrus
Ronceroy

Aïrès
Blue

Prenons la mer ! - Une situation qui dêplait.
Oui, il avait réussi à se lancer, partir pour sa propre aventure. A l'époque ils ne parlaient que de ça tous les deux, et Cyrus se souvenait même avoir été un peu jaloux. Aïrès était plus jeune que lui et elle pouvait voguer sur les mers, découvrir tellement de choses, alors que lui, à cette époque, ne s'était pas encore aventuré bien loin. Aujourd'hui, il avait au moins accompli son rêve. Il rigola doucement lorsqu'elle lui fit une remarque sur la religion. Bien qu'il ne sache plus exactement vers quoi penchait sa vieille amie, il supposait qu'avec tout ce qu'elle avait vécu, elle ne portait pas vraiment de religion en elle. Il ne chercha pas non plus à se défendre, lui même, n'était pas le plus fervent croyants du Divinisme et passerait pour un hérétique à mixer ses croyances avec la religion Shierak. Il leva simplement son verre en ajoutant.

- Que chaque homme soit libre de croire ou non alors.

Puis elle répondit à sa question, à propos de l'équipage, à propos de son père. Cyrus, toujours observateur et à l'affut, vit passer une forme d'abattement dans le visage de sa vieille amie, puis elle retrouva un air assez détaché...annonçant ainsi que son père était mort peu de temps auparavant. En soit, c'était déjà une nouvelle difficile et Cyrus passa de la surprise à l'inquiétude, tout en s'en voulant d'avoir posé une telle question. Mais histoire d'aller de mal en pire, Aïrès annonça, toujours sur un ton assez distant de ses mots, que l'équipage était parti...sans elle. Ainsi elle s'était retrouvée seule, sans famille, sans maison. Et le tout, en perdant son style de vie de baroudeuse des mers. L'aventurier voulu la stopper là, cherchant, peut-être à la réconforter. Mais elle embraya aussitôt, haussant les épaules, légèrement désinvolte, expliquant qu'elle comptait reprendre la mer et continuer son mode de vie. Elle allait être capitaine.

Dans son souvenir, Aïrès n'était pas le genre à se plaindre, ou même à se lamenter. Du temps où ils étaient gamins elle chassait les problèms d'un revers de la main et rigolait lorsqu'elle se faisait mal où se retrouvait dans l'embarras. Elle était du genre à encaisser, à rebondir et repartir. Cyrus aussi n'était pas du genre à s'attarder sur les problèmes de la vie, gageant que soit on pouvait leur trouver une solution, soit on ne pouvait rien y faire. Mais là, ce n'était pas rien que lui annonçait ainsi Aïrès, et la voir ainsi boire à outrance dans une taverne miteuse laissait suggérer qu'elle n'allait pas bien. Mais l'aventurier préféra ne rien dire...pas encore.

Puis son expression presque rieuse, changea, s'assombrissant de plus en plus, ressemblant même à celle d'un enfant ne sachant plus quoi faire une fois confronté à un problème beaucoup trop difficile pour lui. Et ainsi...histoire d'enfoncer le clou, elle avoua qu'elle n'avait ni navire...ni équipage. Mais à quel stade de déchéance son amie se retrouvait. En réalité, la totalité de la situation choqua tellement Cyrus qu'il failli s'étrangler en avalant une gorgée de bière. Il resta sans mot, la regardant, les yeux écarquillés, ne sachant trop comment réagir face à la détresse de sa vieille amie. Puis il posa sa bière et parla très calmement, avec un air peut-être un peu trop sérieux pour lui.

- Mon vieux, Primo, tu sais le forgeron, est mort aussi il y a quelques années, ma mère est toujours là elle, increvable. Mais jamais je me m'amuserais à comparer nos situations.

Il se passa la main dans les cheveux, réfléchissant quelques secondes, sentant une forme d'énervement lui monter dans les veines. Il n'aimait pas toute cette situation, il n'aimait pas la voir comme ça. Ils ne s'étaient vus depuis longtemps, très longtemps. Tous deux avait changé, grandis, évolués. Il ne pensait pas la connaître aussi bien maintenant qu'à l'époque, mais il refusait de laisser quelqu'un qu'il avait autant apprécié se laisser ainsi aller. Puis, sans trop d'explications, il cria presque...

- Mais bordel...

Se faisant il frappa violemment sur la table...et remarqua qu'il venait de faire beaucoup de bruit. Les gardes étaient toujours là et jetèrent vers eux un œil inquisiteur avant de se pencher vers leurs plats. Le groupe de lourdauds, eux aussi toujours présents et attendant certainement le départ des gardes, leurs jetèrent aussi un coup d'oeil. Cyrus regarda autour de lui, l'air de s'excuser vaguement, et se retourna vers Aïrès. Il recommença là où il s'était arrêté, cette fois ci, en parlant très bas.

- Pas d'engueulade à propos des religions je veux bien ! Mais la fille que j'ai connu, mon amie d'aventure le temps d'une saison, ne se serait pas laissé aller comme ça ! Alors qu'est-il arrivé à l'adulte devant moi pour en arriver là ?

Il était manifestement en colère, pas contre elle, mais contre cette situation. Il n'avait pas d'idées pour changer les choses, et au fond, cela l'énervait encore plus. Mais il se jura, à l'instant où il termina sa phrase, de ne pas quitter le Reike tant qu'il n'aurait pas aidé Aïrès à se sortir de là. En souvenir du bon vieux temps, et aussi parce qu'il voulait en savoir plus sur elle. Ce qu'elle était devenue entre temps, ce qu'elle avait vécu, ce qu'elle comptait faire par la suite ! Il voulait simplement recommencer à s'amuser avec elle comme ils le faisaient à l'époque, mais cette fois ci, ils avaient les moyens, l'un comme l'autre, de vraiment accomplir quelque chose.
Anonymous
Invité
Invité
Désolé pour toi, l'ami, un père qui meurt, ça fout toujours les jetons. Tu passeras le bonjour à ta mère, par contre.


Tu prononças la phrase en regardant dans le vide et en levant à nouveau ton verre pour l'approcher de ton gosier. Tu te rappelais vaguement des parents de Cyrus, comme lui devait se rappeler du seul que tu avais eu. Toi, tu n'avais jamais connu ta mère et cette idée ne t'avait jamais dérangé. Ton père avait été quelqu'un de libre, il te semblait juste qu'il ne se lie pas à une femme pour la vie. Enfin, il s'était lié à toi. Mais toi, tu l'avais toujours compris, alors, c'était pas la même chose.

Tu sentais que ton vieil ami devenait tendu mais tu ne voulus d'abord pas le relever. Il était nerveux et tu n'avais pas envie de t'énerver. Tu voulais juste être là, à l'instant où tu l'étais, sans penser au lendemain. Peut-être te reprendrais-tu une nouvelle choppe?

Tu n'eus pas le temps de te pencher plus sur la question que tu te saisis. Tu l'entendis crier et tu en crachas presque la boisson que tu avais en bouche. Le poing sur la table renversa la choppe vide et tu remarquas que tous les yeux de la taverne étaient posés sur vous. Tu ne sus pas comment réagir, regardant ton ami avec des yeux ronds. Tu savais pourquoi il s'énervait, tu t'en doutais. Tu faisais peine à voir. Mais tu fis mine de ne pas comprendre.

Et quand un vérité certaine sortit de sa bouche, tu ne souris et ne ris plus. Tu ne dis rien. La fille que tu étais n'aurait jamais laissé Cyrus te parler sur ce ton mais, tu devais l'avouer, tu n'étais plus que vaguement l'ombre de toi-même. C'était ton père, ton moteur. Être capitaine était un bien joli but mais... Tu n'avais pas les ressources nécessaires pour y arriver. Pas pour l'instant. Et tu avais beau essayé d'être optimiste, tu avais l'impression que tu ne pourrais jamais reprendre la mer.

Tu souris tristement, contemplant le vide plutôt que de faire face au regard de ton vieil ami.

J'étais censée reprendre les rennes sur le bateau du père, mais... Je n'ai pas pu. Tu comprends, je... C'était trop lourd.


Tu n'étais pas la plus douée pour parler sentiments. Alors, tu te contentas de cette phrase pour ton ami comprenne ce que tu insinuais. Il t'avait été impossible de reprendre la barre dans un bateau qui avait connu le meilleur capitaine du siècle. Et puis, remonter à bord de ce navire sans lui, t'avait paru comme la pire des trahisons. Tu voulais tracer ta voie, ta propre voie mais... Comment faire?

J'essaie de reprendre les mers toute seule mais... Je suis à court de ressources.


Tu ris tristement. Tu n'avais pas l'habitude de te montrer si vulnérable et tu te sentais ridicule. Heureusement que c'était Cyrus.

Capitaine sans navire et équipage. Quelle tristesse.


Tu murmuras presque ta dernière phrase.

Lui, il aurait sûrement su quoi faire.


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