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Afriel Àst
Ocean eyes and healing wounds  -  FEAT Maëvis (TERMINÉ/CLOS) Prse
Messages : 93
Crédits : 1605

Fiche du personnage
Race: Fée
Vocation: Mage
Alignement: Loyal Bon
Rang: D
Vagabond
Afriel Àst
Vagabond
Premier automne d’Afriel
Vers le milieu de la journée 
Liberty

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L’aventure commençait enfin. 

Afriel avait repris la marche depuis tôt le matin. L’avant-dernière journée à l’aube, il était enfin parti découvrir le monde, loin de ses parents. Il avait passé la journée à se promener près de la rivière, prenant le soin de cueillir chaque plante médicinale possible, explorant aussi les forêts et les rives adjacentes. Le soir, après avoir allumé un feu pour se réchauffer et se nourrir, Afriel avait concocté quelques remèdes poudreux et liquides qu’il vendrait une fois à Liberty. Sa cueillette en chemin complétait ainsi la marchandise médicinale qu’il avait prise des restants de la famille avant de partir,  mais cela avait également allongé son trajet et nécessité plus de repos. Par chance, il avait campé près de la route principale, à deux ou trois noeuds de la ville.

Tout le long, il ne pensait qu’à une chose qui lui faisait oublier toute la lourdeur de l’équipement qu’il portait sur son dos : il allait enfin pouvoir être guérisseur et il ne commencerait nulle part ailleurs que dans la capitale de la République. 

Oui, Afriel trépignait d’impatience ! 

Ce fut donc tout un émoi pour notre fay lorsqu’il vit enfin les tours de la grande ville de Liberty à l’horizon. Enfin, la République ! Il poussa le capuchon de son long manteau brun, sautillant comme un enfant émerveillé devant un nouveau jouet. Avec son imposante structure, ses nombreuses maisons et ses murs de fortification massifs, Liberty avait l’air d’une vraie forteresse défiant les temps. Il avait tant marché pour s’y rendre. Elle était encore plus imposante que dans ses souvenirs, même s’il l’avait déjà vue avec ses parents dans son enfance et son adolescence. 

Les gardes et les marchands allaient et venaient par la grande entrée, la grille levée durant le jour. Afriel s’arrêta pour regarder le paysage. Plissant les yeux, le guérisseur chercha un coin pour poser sa tente près de cette dernière, idéalement à l’ombre pour ne pas trop incommoder les malades. Tout de suite, le jeune fée remarqua une rangée d’arbres près de la tour Est des fortifications. Elle n’était pas occupée par aucun kiosque - le fay n’était pas le seul à s’installer près de la ville, plusieurs marchands de poissons, de fruits, de légumes et même de bétail avaient eu la même stratégie que lui. Mais notre fay ne se laissa pas impressionner par d’autres qui avaient plus d’expérience que lui. Après tout, son service était unique, il en était convaincu…même s’il n’avait pas encore rencontré d’autres guérisseurs pour être honnête. Cette petite place à l’ombre, près des arbres, était parfaite pour lui. Parfaite pour guérir en paix, près de la nature. Il se dirigea vers l’endroit.


*C’est là que j’irai* se dit-il, confiant. 


Il prit place parmi les marchands itinérants, près d’un grand arbre au feuillage roux. Une fois son matériel sur le sol, il commença enfin à s’installer. Le guérisseura monta sa tente rapidement. Elle consistait d’une grande toile rouge vin, montée par cinq piquets, dont un au centre. Elle était juste assez grande pour accueillir deux à trois personnes Son étrée était fermée par une autre toile qu’Afriel déroulait à sa guise. Le guérisseur étendit ensuite une grande couverture au sol, celle de sa mère : verte et rouge, elle était brodée de vieux motifs. Douce, comfortable : parfaite pour y accueillir des patients. Afriel la lavait après chaque journée.

Puis, il versa un peu d’eau fraiche qu’il avait récolté en chemin un peu plus tôt dans la journée dans un grand flacon de potion inutilisé. Il posa le flacon dans un coin, près d’un linge propre. Le guérisseur aimait toujours nettoyer les blessures de ses clients avant de pratiquer sa magie. Cela l’aidait à bien voir, mais aussi, enlevait les saletés qui pouvaient rester sous la peau. À l’extérieur, Afriel étala finalement ses plantes médicinales dans un panier en osier qu’il posa à gauche. On y trouvait otamment du millefeuille et des belles-de-jour. De l’autre côté, il étala des pommades pour l’inflammation, une boisson pour stimuler l’organisme ainsi qu’une fonction aidant contre les blessures.Les flacons formaient toute une rimbambelle de couleurs au pied de la tente. 

*Tout est prêt pour commencer ! J’ai si hâte ! *, eut-il envie de crier. 

Il fit un tour rapide des installations encore une fois, ses ailles vertes translucides frémissant de bonheur. 

Oui, c’est vraiment ça, tout est prêt. Oh ciel, oh ciel, je n’y crois pas, je n’y crois pas, s’exclama-t-il enfin, d’une voix haute et surexcitée.

Afriel se calma un instant, puis baissa le regard vers son torse. Il posa sa main droite sur le pendentif qu’il gardait au chaud, caché sous sa chemise. Il ferma les yeux et un sourire fier se dessina sur ses lèvres rosées.

*Peut-être que je ne serai jamais un guérisseur émérite comme l’ont été mes arrières-grands-parents, mais au moins, je continuerai la tradition. Ma toute première entreprise nomade. Vais-je être à la hauteur ? J’ai déjà testé tous mes remèdes, je me suis rappelé tous les gestes que je devais faire… *

Ses pensées se bousculaient alors que son cœur lui battait la chamade. 

*Allez, tu peux le faire, tu as attendu toute ta vie pour ça. Fais confiance aux étoiles, le soleil et la lune. N’oublie pas tes enseignements, euh, qu’est-ce que papa a dit après maman… Flûte ! *

Un gros gargouillis l’interrompit soudainement. Notre fay était tellement énervé d’arriver à Liberty qu’il avait oublié de manger. 

Afriel soupira longuement en s’essayant près de l’entrée de son petit chapiteau. Il ouvrit son sac,  sortant une poignée de noix et des baies. Il goba le tout en deux grandes bouchées, surveillant les allées et venues des citoyens, marchands et soldats vaquant à leurs occupations quotidiennes.Son goûter terminé, il se leva près de ses paniers garnis de remèdes et de plantes médicinales. Il ne restait plus qu’à attendre les clients ! Sûrement que quelqu’un de blessé passerait au loin et alors Afriel pourrait les interpeller pour les inviter à se faire soigner. Cela attirerait aussi l’attention de d’autres potentiels clients ! Avec une moue concentrée, Afriel scruta la foule attentivement. 

-Hmmmm, je me demande qui sera mon tout tout tout premier client, se murmura-t-il, guettant les déplacements de la foule tel un soldat montant la garde.

Afriel essaya d’afficher une mine confiante et sûre de lui alors qu’il regardait au loin, même si au fond de lui… la nervosité et l’excitation étaient à son comble. Enfin, il allait pouvoir faire une différence dans ce monde ! Rien ne le rendait plus heureux que de voir un client soupirer de soulagement. 

Oui, rien au monde ne valait le bonheur de sentir… qu’il faisait du bien.

*C'est parti !*
Anonymous
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Invité
La vie de garde dans la capitale républicaine n’est pas de tout repos, et ça, peu de gens le savent. Pour la plupart des citoyens, la garde est plutôt vue comme un ramassis de tire-au-flancs. Et d’une certaine manière, cela prouve notre efficacité à maintenir la stabilité de la cité. Ce n’est certes pas très flatteur, mais quand on prend un peu de recul, c’est plutôt gratifiant. Pour quelqu’un comme moi qui tient les promesses en haute estime, mon vœu de protéger les valeurs de la République est fondamental. Et parfois, cela fait plaisir de voir que cette droiture est justement récompensée.

C’était un jour comme un autre. A ceci près que la veille, nous (la garde) étions tombé sur un malade. Du genre de type à tout juste sortir d’une enfance moisie et qui en veut au Sekai entier. Sauf que … et sauf qu’il était sacrément puissant ce taré du ciboulot. Un inconnu du service avec un pouvoir de manipulation de lames enchantées très impressionnant. J’avais tout de suite trouvé la démonstration moins charmante quand il a commencé à vouloir nous hacher menu, et pas seulement mon escouade, mais les civils en prime. L’affaire aurait pu se terminer beaucoup plus mal, et la “simple” estafilade qui barrait mon torse en une diagonale presque parfaite était un juste prix pour avoir arrêté ce fou furieux. Mais comme je ne suis pas un héros, ni un aventurier, ma seule consolation fut d’avoir quelques jours de repos à travailler en cuisine plus que sur le terrain. J’avais certes reçu des soins pour éviter que mes tripes ne se répandent n’importe où, aussi je prenais cette petite période de convalescence avec gratitude. Un autre que moi aurait sûrement râlé, mais n’étais-je pas, après tout, un sous-chef hautement qualifié ? Un simple garde, mais au palais à nul autre pareil !

-Maëvis… t’es sûr que tu veux pas que je le fasse ?

Je jette un regard outré à Léon. Le pauvre vient tout juste de joindre nos rangs et malheureusement, il est tombé dans le service de la cantine avec moi aux commandes.

-Je soulevais des sacs de patates avant que tu ne vienne au monde gamin ! (c’est faux)

Les autres ricanent et Léon rougit, ne sachant trop s’il doit rire ou le prendre au pied de la lettre. Bien sûr, il ne me connaît pas encore assez pour savoir que la “corvée” de ravitaillement n’en est pas vraiment une pour moi et que j’adoooore déambuler dans les rues pour acheter des denrées. Je finis par lui poser une main amicale sur l’épaule avant de balancer l’autre pour jeter le sac de pommes de terre au sommet de notre chariot bien rempli, destiné à nourrir des centaines de gardes.

C’était sans compter que je ne suis pas au sommet de ma forme.

-Houla….

Un petit éclair blanc passent devant mes yeux et je vacille, la tête soudainement vide. Léon me rattrape tant bien que mal en me demandant si je vais bien. Et bah non, non je ne vais pas bien. La tâche sombre qui s’étend sur ma poitrine n'est clairement pas de la sueur et l’odeur de fer qui emplit mes narines n’est clairement pas celle que j’apprécie le plus émaner de moi.

-Je… Je crois bien que finalement, je veux bien que tu continues à charger sans moi… Ezio… Aides-moi. J’vais avoir besoin de soins sinon on est pas prêts de manger ce soir…

Il n’y a bien qu’en tant que sous-chef cuistot que je peux me permettre de donner des ordres.

-Les gars, continuez le chargement et partez sans nous. On vous rejoindra quand je pourrai tenir sur mes deux guiboles tout seul. (je me tourne vers Ezio qui me soutient) À deux rues d’ici, j’ai aperçu une tente de soigneur. J'pensais pas en avoir besoin aujourd’hui …

Heureusement pour nous, étant de service restauration, nous n’avons pas nos armures sur nous et seulement l’uniforme de la garde. Clopiner jusqu’à la tente me paraît durer une éternité alors que mon liquide vital prend un malin plaisir à quitter mon enveloppe charnelle.

-Et bien le bonjour Docteur. Est-ce que vous êtes libre pour du rafistolage ? Mon compagnon ici présent aurait bien besoin de quelqu’un doué de ses doigts.

Je regarde la fée avec un petit sourire. Je l’aime bien Ezio, on a le même sens de l’humour. Pour la forme, je lui donne une petite tape du dos de ma main en ricanant.

-Alors par contre, juste, vos soins sont à base de Lumière ? Sinon, c’est parfait…

Je crois me souvenir que les fées sont très doués avec la nature et les plantes. Je doute que celui qui nous observe, fasse exception. J’aimerais lui poser plus de questions, mais pour l’heure, je me contente de suivre ses directives. Les soins en premier, le blabla ensuite.
Afriel Àst
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Afriel Àst
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Afriel sursauta lorsqu’il vit un garde clopiner vers sa tente : un premier client. Il semblait être aidé d’un compagnon qui marchait à côté de lui. Afriel étudia ses traits rapidement et ses joues devinrent rosées : un elfe-garde, et il était plutôt séduisant , en plus ! Visage ciselé, musclé, regard bleu profond. Décidément, il devait faire tourner les têtes de bien des filles, songea Afriel. Bien entendu, notre fée était beaucoup trop gérée pour lui dire, et ensuite, c’était un garde. Hélas, c’était bien dur dans le Sekai de draguer la gent masculine ; on ne savait jamais à qui on avait affaire. Il fallait être prudent, surtout dans certaines parties du territoire qui étaient beaucoup moins tolérantes.

–Oh, je ne suis pas docteur, c’est bien gentil de votre part, je ne suis qu’un humble guérisseur et apothicaire qui fait ses propres remèdes, répondit Afriel d’une voix flûtée.

Un médecin traite les malades à l’hôpital avec certaines techniques similaires, certes, mais Afriel ne posait pas de diagnostic officiel, bien qu’il avait bien appris à le faire pour certaines maladies. Notre lecteur moderne pourrait peut-être le comparer à un infirmier nomade, avec, bien entendu, des pouvoirs magiques. 

–Par contre, euh, oui je suis doué avec mes doigts, ça oui. Enfin, tous les guérisseurs le sont, bien entendu. On utilise nos doigts. Bref, euh, je suis un bon guérisseur.

Afriel força un sourire, puis redevint rouge tomate : c’était bien joué. Soit Maevis devait penser qu’il était totalement incompétent, ou soit il devait penser qu’il était totalement coco dans le ciboulot ! Et les deux perspectives ne lui plaisaient pas particulièrement. 

*Allez Afriel, on se concentre. C’est peut-être une plaie profonde, il faut aller vite. Il a clairement mal.*

Oui, n’en déplaise aux amateurs de romance à l'eau de rose du Sekai, notre fée n’était certainement pas ici pour batifoler. Il avait un travail : guérir. Et Afriel ne badinait pas avec la chose ! C’était des autres qu’il était question, jamais de lui. Son père et sa mère lui avaient appris à être digne et à guérir avec honneur, dévouement, et abandon. Jamais il ne pensait à ses propres besoins, jamais à ses propres jugements et il gardait tout dégoût pour soi. Dans la mesure du possible.Reprenant un peu de sérieux, Afriel tira les rideaux de sa tente cérémonieusement afin de faire plus d’espace et s’accroupit très près de Maevis pour inspecter la chemise du garde.  Surtout, ce qu’il l’intéressait, c’était la grande tache de sang sur le vêtement.


Ses yeux s’arrondirent et ses traits se crispèrent. La blessure commençait à suinter et le sang n’avait pas encore séché, ce qui supposait une ouverture profonde. Bien qu’Afriel n’en serait pas absolument certain tant que le garde n’enlèverait pas son chandail.

Hmmm, murmura-t-il pour lui-même. Oui je vois, hmmm

Il invita le garde à le suivre à l’intérieur de la tente d’un geste de la main, tandis qu’il attrapait un linge en coton de l’autre. 

Des étoffes de velours étaient étendues partout, dont une qui recouvrait un lit de paille qu’Afriel tressait toujours lui même chaque avec un tas d’herbes hautes et de plantes cotonneuses qu’il cueillait dans les champs environnants. Ce n’était pas pour rien que l’on disait que les services de guérison des Àst étaient aussi chaleureux et confortables.

-Je n’ai pas encore vu la blessure, mais cela semble tout de même sérieux. Venez Monsieur, il faut vous étendre sur la paillasse au fond ici vite.


Après avoir enlevé son manteau et roulé les manches de sa chemise, le guérisseur plongea le linge sec dans le bac rempli d’eau posé près de lui. Puis, il sortit de son sac une fiole remplie d’une poudre noire fine.

–Vous allez aussi devoir enlever le haut de vos vêtements, ajouta-t-il immédiatement. Vous pouvez les mettre dans le coin là-bas. 

Dans son énervement, Afriel avait presque oublié que le patient avait mentionné qu’il n’aimait pas les soins avec les lumières. Peut-être était-il nerveux ? Le guérisseur poussa une mèche rose tombant sur son front avant d’observer Maevis. 

–Vous craignez la lumière, demanda-t-il d’une voix douce et rassurante. 

Il s’approcha de Maevis et lui montra sa fiole.

– Ne vous inquiétez pas, mes soins utilisent les pouvoirs de la terre, babilla-t-il, nous autres les fées sommes très proches de l’eau, de la nature et de la terre. Mes pouvoirs de guérisons ont été transmis de guérisseur en guérisseur dans ma famille. Mais assez de placotage féérique, vous devez être soigné et vite.

Afriel sortit de son sac des bandages. Puis, il versa du miel de belle-de-jour sur une plaque d’argile où il y mélangea le contenu de sa fiole. La pommade de guérison était faite.Afriel hocha la tête et ses ailes frétillèrent avec anticipation : il était prêt. La nervosité avait fait place à la confiance : une fois dans son élément, la fée était agile telle une sirène dans l’eau. Parfaitement en contrôle de ses moyens ! 

–Voilà, je suis prêt lorsque vous êtes prêt, annonça le guérisseur. Je vais éponger le sang, nettoyer votre blessure et ensuite, je vais la guérir. J’espère que la perte de sang n’est pas trop grande. Vous avez bien fait de venir rapidement ! 

Il aurait également quelques questions à lui poser. Clairement, sa blessure n’était pas de cause naturelle ou du moins, notre garde avait dû avoir un accident sérieux avec une arme très tranchante. 

–Je me doute que ça doit vous faire mal pour que vous devez clopiner ainsi. Avec toute la confidentialité de mon métier et sans aucun jugement de ma part, puis-je vous demander comment c’est arrivé ? Cela m’aidera beaucoup à comprendre comment vous aider.


Il y avait tant de façons de se blesser lorsqu'on occupe des fonctions aussi importantes.Après tout, la vie de garde devait être tellement trépidante et remplie de dangers! Afriel était certain que le garde avait bien des aventures dans sa besace.
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Alors que j’observe attentivement le fey, je ne peux m’empêcher de pencher la tête sur le côté. J’espère sincèrement qu’il est vraiment plus doué pour soigner que pour bafouiller son travail. Si au moins il peut au moins empêcher mon exsanguination… Heureusement, un rapide coup d'œil dans la tente infirme mes soupçons. Je n’ai même pas besoin de trop forcer sur mon nez pour sentir le parfum de plantes médicinales, d'onguents et autres pommades. Rien qu’à voir l’intérieur cosy, je me sens déjà un peu mieux. Ça change des dispensaires aseptisés de la Garde...

Le guérisseur nous désigne une petite paillasse en herbes tressées. C’est très surprenant et tellement Fée à la fois, mais ce n’est pas pour me déplaire. Ma nature de loup m’a toujours fait aimer la nature malgré mon mode de vie citadin. C’est avec un plaisir non dissimulé que je m’affale sur le lit douillet.

–Vous craignez la lumière
-Une grosse allergie serait plus juste oui !

Je redonne une petite tape à Ezio, même si cela m’a fait rire.

-Aide-moi au lieu de raconter des bêtises.

Grimaçant sous la douleur, je parviens tout de même avec son aide, à enlever mon haut et je m’écroule totalement sur la paillasse sous l’effort. J’ai l'habitude des blessures, mais cette fois-ci, j’en ai surestimé la gravité. Mon corps est recouvert d’une fine pellicule de sueur enfiévrée et la plaie béante fait passer mes autres cicatrices pour des fils de soie en comparaison. Et pourtant, figure dans cette collection, des coupures, des brûlures et même des morsures.

-Et bah, je me demandais où t’avais mis la sauce tomate, maintenant je sais,  continue mon acolyte en pliant mon uniforme avant de le poser où nous avait désigné le guérisseur.
-Haha. Continue et c’est ton pif qui va tomater. Si tu veux te rendre utile, tu peux attendre dehors, et faire patienter les gens si jamais y’a du monde.

Je ne suis pas censé donner des ordres, mais ma cuisine a assez de poids dans leur estomac pour qu’une sorte de mini-commandement s'est installé entre nous. Ezio finit par sortir après un simulacre de salut.

Je focalise ensuite toute mon attention sur l’être aux cheveux roses. J’écoute ses recommandations en hochant la tête. C’est lui l’expert après tout. Alors comme ça, sa magie ressemblerait à une sorte de cataplasme magique ? Je suis assez curieux de la voir à l'œuvre. Après la pyrothérapie, l’hydrothérapie, j’allais tester la … naturothérapie ? Dans mon malheur, je pense avoir eu de la chance finalement…

-Et bien… C'était hier. On est tombé sur un malade qui faisait joujou avec des lames magiques et … il m’a pas loupé. On a réussi à le maîtriser et j’ai reçu les premiers soins de nos mages soigneurs. Mais visiblement, c’était pas assez efficace.

Bien qu’allongé, je tourne mon regard vers le sien et lui offre un sourire aimable, preuve que malgré tout, je me sens encore en forme et lucide.

-C’est du miel que je sens ? Avec… (je renifle deux fois) … de l’argile. C’est une combinaison intéressante… ça soigne aussi si on la mange ?

A son regard, je ne peux m’empêcher de rire. Il doit vraiment se demander sur qui il est tombé.

-Haha, excusez-moi… Je suis Maëvis, un des sous-chefs cuistot de la garnison. J’aime beaucoup expérimenter des plats. Vous serez surpris du nombre de plantes médicinales qui sont aussi succulentes dans les plats.

Avant que le sang ne commence à se répandre partout, j’ajoute :

-Vous pouvez y aller, Monsieur … ?

Je me tiens parfaitement calme et serein. Des soins basés sur la nature ne devraient pas faire trop mal, non ?
Afriel Àst
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Afriel Àst
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Une grosse allergie ? Ce que disait son ami était fascinant. Peut-être alors avait-il du sang de Ombra ou de loup-garou dans ses veines ? Afriel ne pouvait en être certain, même s’il savait que plusieurs créatures détestaient la lumière. C’était quelque chose que sa mère connaissait bien. Elle était d’ailleurs douée pour deviner les gens. 

Afriel eut un petit rire flûté à la remarque de son compagnon qui l’aida à se hisser sur le petit lit de foin et de feuilles.

–Surtout, prenez votre temps, ça ne sert à rien de faire trop de mouvements du torse, lui indiqua-t-il. J’espère que la paillasse est confortable, c’est moi qui l’ai faite ce matin même ! Techniques ancestrales ! 

Alors qu’il tordait le linge maintenant imbibé d’eau dans la bassine, Afriel observa l’échange entre l’elfe et son compagnon avec un grand sourire. Ces deux-là avaient une amitié franche et une réelle chimie. 

**J’aimerais ça moi aussi avoir un ami comme ça, qui sait, peut-être aussi un amoureux ou une amoureuse… la vie de nomade est si solitaire maintenant que je suis parti. Même si je côtoie des patients, ce n’est pas la même chose.**

Le guérisseur écouta ensuite avec attention le récit que lui racontait le garde tout en inspectant sa blessure de plus près, fronçant les sourcils. Des larmes magiques ? Des mages soigneurs ? Cela voulait dire que le garde aurait sans doute besoin d’étendre un traitement après ses blessures. Les mages avaient peut-être réussi à stopper la magie, mais visiblement, le corps aussi a besoin de guérir. Les infections non magiques étaient souvent malheureusement sous-estimées. Même s’il était concentré sur les détails physiques et médicaux de son histoire, Afriel ne put s’empêcher de ressentir une grande admiration pour l’homme.

**Quel homme courageux tout de même ! De s’opposer ainsi contre un ennemi aussi terrifiant, et en plus, d’endurer la douleur et de me parler comme si de rien était. Un vrai chevalier**

Le récit de Maëvis terminé — et son inspection de la blessure aussi, le guérisseur s’empara du linge qu’il courba dans la paume de sa main.

–Je vois, commença-t-il d’une voix apaisante. Vous êtes courageux, votre blessure est profonde, heureusement, je peux vous aider. Il va falloir la nettoyer, car je ne veux pas que la plaie se referme avec des saletés ou des impuretés. Je vais y aller très doucement… Mais cela peut être inconfortable. Ce ne sera pas long, vous verrez.

Afriel nettoya le pus qui entourait les pectoraux du garde très lentement, avec des mouvements circulaires. Puis, il plongea encore une fois le linge dans l’eau et s’attaqua à la blessure, en commençant doucement à nettoyer les bords, puis l’intérieur. S’attaquer était un grand mot : la grâce et la douceur des fées étant innées, Afriel procédait toujours doucement, de manière à ce que le patient ne soit pas trop inconfortable. Il savait que ce n’était pas facile. 

Au bout de quelques minutes, la saleté était nettoyée. Voilà le travail ! Maintenant, la guérison !Après avoir épongé l’humidité de la blessure avec un autre linge, il commença à appliquer un peu de pommade sur un pinceau.


–C’est du miel que je sens ? Avec… de l’argile. C’est une combinaison intéressante… ça soigne aussi si on la mange ?

Afriel éclata de rire en le regardant des yeux étonnés. Il n’avait jamais vu quelqu’un avoir tellement d’appétit… qu’il serait prêt à manger de l’argile ! Il devait être un bon vivant, ce garde.
–Si on le prépare comme il faut, oui ! Mais je ne suis pas certain que vous aimeriez le goût de la terre, par contre, hi hi ! 
L’homme dit son nom : Maëvis. Un beau nom, pensa Afriel. Puis, il ajouta qu'il était également un cuistot de la garnison de Liberty. Surprenant! Afriel lui rendit un grand sourire amical tandis qu’il ajoutait plus de pommade à son pinceau.

–Quant à moi,vous pouvez m’appeler Afriel ! Afriel Àst ! Et je vous crois, monsieur Maëvis ! Les plantes sont vraiment succulentes et variées, mais je suis influencé, car je ne mange pas de viande ! Le miel de belle-de-jour est excellent pour la guérison. Cette fleur est ma meilleure amie. 


Afriel acquiesce de la tête rapidement lorsque le patient l’invita à commencer. Et bien entendu qu’avec une plaie aussi immense, cela devait demander une retenue incroyable pour ne pas hurler !

–Oui très certainement je vais étendre un peu de pommade et après, je vais procéder à la guérison. La terre mélangée à la pommade reformera une croute très lentement, et il faut surtout ne pas bouger.


Il s’arrêta et gentiment, versa une grande quantité de miel argileux sur la blessure à l’aide de son pinceau, étalant également l’étrange mixture dorée et noire pour qu’elle recouvre tout. La texture mielleuse dorée avait complètement éclipsé le sang et la chair. 

-Je dois vous prévenir, je risque de — uh —  «briller» durant cette opération,  rassurez-vous, ce n’est pas dû à un pouvoir lumière, mais au pouvoir de la terre qui coule dans mes veines et sur ma peau,vous verrez,
expliqua Afriel. On y va !

Sa première guérison à lui seul.  C’était le moment.Afriel s’imagina sa mère et son père près de lui, et commença sa prière habituelle intérieure.

**Bon, on se concentre. Étoiles, terre : je vous appelle. Aidez-moi pour ma première guérison!!!**

La fée fit quelques battements d’ailes à la manière d’un gracieux papillon, comme pour se poser et se connecter à la terre. Il tendit sa main tout juste au-dessus de la blessure en l’observant longuement. Il sentit les tatous verts couvrant son cou, ses jambes, son torse et ses trois feuilles sur sa joue prendre vie, s’allumer. Les masques de la fée scintillaient et brillaient d’un vert tendre feuille. La terre et la nature répondaient présent.

**Merci, esprits des astres et de la terre**, pensa-t-il.

C’est alors qu’une lumière verte et brunâtre jaillit de sa paume qui se tenait tout juste au-dessus de la blessure du garde. Afriel eut un léger sourire : il se sentait toujours si bien près lorsque cette lumière douce envahissait ses tatous et sa main. C’était comme une extension de son être. À peine quelques secondes après, la mixture noire et or commença lentement à se transformer, passant de l’or, puis au beige pâle, la couleur de la peau de Maëvis. Le sang persista, mais peu à peu, la magie reprenait du terrain, comme une nouvelle couche de lave qui engouffrait tout sur son passage… sans brûler elle-même.

**Et voilà Afriel, wow, mon cher, tu t’es surpassé. Et dire que je doutais de moi ! Bien-entendu, la position de la main est un peu trop raide à mon goût, mais ce n’est qu’un détail facile à corriger ! C’est ce que dirait maman, sans doute. Tout est parfait maintenant**

Seulement une fois certain qu’il était en contrôle du flux de magie le traversant, Afriel brisa le silence et plongea ses yeux vers ceux de son patient pour voir comment il allait. Après une courte observation des traits de Maëvis, il partit d'un grand rire presque enfantin, joyeux. La magie de la terre et de la terre le rendait toujours si heureux, et plus confiant !

–Mes yeux ! Ils sont comme les vôtres ! Bicolores ! Je le vois là ! Vous êtes vraiment quelqu’un de particulier, monsieur Maëvis ! Ne le prenez pas mal, mais je n’ai jamais vu un elfe aussi bâti physiquement ! Je me sens tout petit à côté de vous ! 


La fée bougeait sa main très lentement pendant qu’elle parlait pour permettre à la magie de s’étendre partout sur la plaie.La peau avait maintenant recouvert la moitié de la blessure. Cela prendrait plus de temps que prévu, observa le guérisseur. Afriel lança un regard désolé à Maëvis. 

–C’est une grande plaie… Je sais que ça doit être une sensation étrange, mais je pense qu’elle sera recouverte que dans une dizaine de minutes. Tiens ! Parlez-moi de vous pendant ce temps ! Vous travaillez dans les cuisines ? Et en combat ? Ou on peut rester en silence, si vous voulez ! À votre guise. 


Chez les Àst, c’était le confort du client avant tout ! Et Afriel respectait cela toujours à la lettre.
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La bonne humeur de la fée est déjà un baume pour le cœur et l’esprit. Et c’est déjà un pas vers la guérison. Les mages de la caserne devraient sans doute en prendre de la graine ! Tout dans cette tente respire le calme et la sérénité. En vérité, la fée a réussi l’exploit de ramener une partie du sous-bois de la forêt avec lui. Ce n’est pas une mince affaire, et je ne peux qu’applaudir encore plus. Sans même y penser, j’oublie le reste de ma journée à venir, les centaines de plats que je dois préparer…

-Oh, vous savez, je ne suis pas particulièrement courageux, dis-je entre deux babillages de mon interlocuteur, disons que je suis assez consciencieux dans mon travail. J’ai juré de défendre les habitants de Liberty et les valeurs de la République. Et je n’ai qu’une parole.

Je ne suis pas du genre à me lancer des fleurs inutilement. J’ai certes ma fierté de loup, mais je pense avant tout avec raison. Être conscient de mes forces et de mes faiblesses est essentiel pour mon équilibre interne, et un excès de vanité n’est pas forcément une bonne chose.

Ainsi donc, mon guérisseur s'appelle Afriel. J’aime bien. Je ne pouvais pas imaginer mieux pour un nom de fey. Même si je n’y connais pas grand chose en fée… Je dois être chanceux d'être tombé sur lui. Ces petites mimiques sont assez amusantes à observer et je me laisse porter par sa joie de tout simplement vivre. J’écoute avec attention ses explications sur son procédé de soin, et même si je hoche la tête, c’est avant tout pour indiquer que je suis ses paroles, plutôt que de la réelle compréhension. La magie, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, même si c’est très utile.

-Je dois vous prévenir, je risque de «briller» durant cette opération,  rassurez-vous, ce n’est pas dû à un pouvoir lumière, mais au pouvoir de la terre qui coule dans mes veines et sur ma peau,vous verrez.

Je lui souris et apprécie sa considération. Je me dis que je lui devrais bien quelques explications. Partager sur sa culture participe également à réduire les stigmatisations après tout. Mais pour l’instant, je profite des soins et du spectacle. Le mot “féérique” ne prend tout son sens qu’une fois que j’admire les prouesses de l’être ailé. Tant de grâce et d’élégance… Bien différente de celle des autres races pour sûr…

Ne le prenez pas mal, mais je n’ai jamais vu un elfe aussi bâti physiquement ! Je me sens tout petit à côté de vous !

La remarque me fait sourire, alors que la magie qui afflux en moi me chatouille et fait glousser. La sensation est très étrange, comme une sorte de petit être mi-animal, mi-végétal qui recoudrait les tissus endommagés de mon corps. C’était une nouvelle sensation et la douce chaleur qui émanait de la cure magique n'est pas désagréable…

Dix minutes ? Hmmm, c’est plus long que des soins classiques, mais… cela ne me dérange pas plus que cela. Après tout, cela laisse le temps à un peu de discussion, et il n’y a pas meilleur temps gaspillé que celui à blablater.

-Très bien, mais alors il faudra m’en dire un peu plus sur vous aussi, simple échange équitable. Et je dois admettre que je suis assez curieux de connaître un peu le mode de vie des fées.

Je finis par fixer le plafond, histoire de ne pas avoir à me tordre le coup pour continuer à regarder ses mires couleur océan.

-Je dois d’abord éclaircir un petit point. Rien de grave, l’erreur est légitime, mais je ne suis pas un elfe. Et même avec mon père humain, je ne suis même pas un demi-elfe. Si je crains la magie de la Lumière, c’est parce que je suis un loup-garou.Comme ma mère-louve, et le reste de ma famille. Je sais que pour beaucoup, nous sommes “maudits” (je mime les guillemets avec mes doigts), mais dans mon clan, nous voyons plutôt cela comme une bénédiction de la Lune, qui s’accompagne de certaines restrictions du Soleil évidemment.

Je prononce ces paroles avec une légère moue. Cela fait bien longtemps que je ne fais plus attentions aux remarques que la populace peut avoir sur les miens. J’ai mes croyances, ils ont les leurs, tant qu’il me respectent, j’en fait de même.

-C’est d’ailleurs grâce à mes sens surdéveloppés que je suis devenu sous-chef. J’ai un excellent odorat, même parmi les miens, depuis que je suis tout petit. Cuisiner m’a toujours permis de trouver la paix intérieure. Je ne saurai comment l’expliquer… c’est peut-être le fait de transformer quelque chose de brut en une infinité de saveurs ? Le goût est un terrain de jeu tellement vaste vous voyez ? D’ailleurs, si vous ne savez pas où aller pour vous reposer ou vous sustenter, vous pouvez aller au Loup éméché, dans le quartier des Chênes, c’est moi qui ait rédigé la carte et il y a même des plats végétariens. (quitte à faire la promotion de l’entreprise familiale non ?)

Je me retiens de lui dire que je n’aime pas le goût de la chair fraîche. Je pressens que pour un végétarien comme lui, parler de viande crue ne doit pas être très agréable…

-Sinon que dire de plus ?.. Ah… même si je suis une créature nocturne, j’aime beaucoup les tournesols.

Je crois que sa magie a des effets étranges sur mon esprit...
Afriel Àst
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Fiche du personnage
Race: Fée
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Afriel Àst
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–Oh, vous savez, je ne suis pas particulièrement courageux, dis-je entre deux babillages de mon interlocuteur, disons que je suis assez consciencieux dans mon travail. J’ai juré de défendre les habitants de Liberty et les valeurs de la République. Et je n’ai qu’une parole.

Afriel écouta le garde avec amusement, tout en maintenant sa main bien au-dessus de sa blessure. Son père disait toujours que les meilleurs gardes et les meilleurs sauveurs étaient ceux qui étaient les plus humbles, car la gloire et la richesse les importaient peu. Et visiblement, il avait raison. À entendre le joli lycantrope on avait l’impression d’entendre un chevalier blanc tout droit sorti des vieux mythes du Sekai. Il ne connaissait pas tout ce que le lycantrope avait fait, mais à première vu, Maevis donnait l’air d’un homme bon et gentil. 

*Je suis heureux de voir que certains ont le cœur pur et vaillant. Visiblement, Liberty c’est vraiment la capitale de la liberté*



Afriel ne put s’empêcher une quintade de rires flûtés lorsqu’il vit la réaction adorable du garde à sa magie. Visiblement, la sensation était agréable et sont gloussement était contagieux. 


–Bien heureux de voir que de vous guérir vous fait rire. C’est pour ça que je fais ce métier, vous savez. J’adore entendre les gens rire et sourire quand ils sont soulagés. 


Pour Afriel, c’était le bonheur pur : un bonheur que tous les guérisseurs aimaient et souhaitaient ressentir avec leurs patients. Rien ne lui faisait plus plaisir que de lire la satisfaction et le soulagement sur le visage d’un patient, alors que quelques minutes à peine, ce visage était crispé par la douleur et les larmes. 
–Très bien, mais alors il faudra m’en dire un peu plus sur vous aussi, simple échange équitable. Et je dois admettre que je suis assez curieux de connaître un peu le mode de vie des fées.

Les ailes du fay frétillèrent d’intérêt : il adorait se faire poser des questions et partager ses expériences, son vécu. 

–Que voulez-vous savoir ? Il y a tant de choses à dire. Nous sommes assez indépendantes et dispersées dans le territoire, chacune fait ce qu’elle entend. D’habitude nous nous mêlons de ce qui nous regarde, mais moi, je descends d’une famille de guérisseur et donc je veux honorer ma famille. Et je sais que c’est ce que je veux faire : faire du bien. Sinon, nous sommes végétariens et nous aimons beaucoup voler. L’eau et la terre sont nos amies. Nous existons depuis des temps immémoriaux. J’ai surtout rencontré des fées de ma région, mais mes parents m’ont dit que nous sommes très différentes. Je risque d’en apprendre plus une fois que je continuerai mes expéditions seul.

Afriel s’arrêta pour prendre une grande respiration. Il pouvait parler durant des heures et des heures. Afriel avait toujours trouvé un peu dommage que les fées n’aient aucune association pour se rassembler, discuter de sujets les concernant, et prendre des décisions. Il savait bien qu’elles n’étaient pas de natures grégaires, comme les loups et les humains l’étaient, mais il avait toujours voulu savoir combien elles étaient, si elles avaient toutes la même taille.  

–Je dois d’abord éclaircir un petit point. Rien de grave, l’erreur est légitime, mais je ne suis pas un elfe. Et même avec mon père humain, je ne suis même pas un demi-elfe. Si je crains la magie de la Lumière, c’est parce que je suis un loup-garou. Comme ma mère-louve, et le reste de ma famille. Je sais que pour beaucoup, nous sommes « maudits », mais dans mon clan, nous voyons plutôt cela comme une bénédiction de la Lune, qui s’accompagne de certaines restrictions du Soleil évidemment.

Afriel écarquilla les yeux, écoutant avec attentivement ce que le garde lui expliquait. Afriel pouvait mieux comprendre maintenant pourquoi l’homme avait tant de cicatrices sur lui et pourquoi ce dernier était aussi grand. La fée se confondit en excuses. 

–Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous froisser ! Et je ne pense pas du tout que les loups-garous sont maudits. Je pense plutôt comme vous que c’est une bénédiction de la Lune. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des astres, vous savez. Vous êtes le premier loup-garou que je soigne ! C’est très intéressant. Est-ce qu’il y a d’autres loups-garous dans votre armée ?

Afriel serra légèrement le poing qu’il déplaça de gauche à droite. La blessure était presque finie, et c’était maintenant le temps de la phase de « retouches » : s’assurer que la peau est bien égalisée, que la texture était uniforme, et faire disparaître les cicatrices de guérison. Vu qu’il s’agissait de sa première guérison et que la plaie était assez large, le guérisseur calcula un bon 4 à 5 minutes. 

*Je suis certain que je ferai mieux la prochaine fois, et je fais très bien pour une première fois*

C’était donc un moment parfait pour écouter le garde parler un peu de lui-même et d’échange avec lui. Afriel eut même une exclamation étonnée lorsque ce dernier lui confia qu’il avait dressé lui-même la carte d’un restaurant ou d’une taverne dans le quartier des Chênes. Afriel ne connaissait pas cet endroit, mais il se promit intérieurement d’aller visiter avant de quitter vers la fin de la saison d’automne. Ils avaient même des plats végétariens ! C’était plutôt difficile de trouver de tels mets en abondance, et la fée s’en lécha même les babines. 

–Je serais ravi d’aller goûter cela, vous pouvez compter sur moi, affirma-t-il. Je ne connais pas cet endroit. C’est admirable que vous tiriez profit de vos capacités comme loup-garou. Je suis très gourmand, donc un plat développé par quelqu’un avec un odorat raffiné, ça doit goûter le ciel. 

Afriel jeta un bref coup d’œil à la blessure, son visage trahissant un air concentré. Il déplia ses doigts lentement, doucement. Au fur et à mesure qu’il le faisait, une couche de peau s’étendait comme une toile d’araignée sur le torse de Maevis.

–Oh, je tiens à vous informer, il reste maintenant environ quatre minutes à votre blessure.


Après quelques couches de peau parfaitement égales en comparant avec son torse. Afriel passa sa main entre la peau maintenant guérie et les alentours de la blessure. Son geste était doux, professionnel. Il eut un hochement de tête satisfait en regardant Mevis. Il ne restait plusqu’à guérir la cicatrice qui traversait tout le cœur de Maevis, là où il avait été blessé. 

Il ne me reste plus qu’à guérir la citatrice de guérison sur votre torse. Ça passe vite en ma compagnie !

Afriel pouffa de son traditionnel rire cristallin lorsque Maevis lui confia qu’il aimait les tournesols. Il ne s’était pas attendu à cela. 

–Monsieur Maevis, décidément, derrière votre carrure assez forte et bâtie se cache beaucoup de sensibilité. C’est tout à votre honneur. Ma famille utilise les tournesols lors de rituels pour symboliser le soleil, la lumière, la vie. Nous utilisons aussi des cristaux de couleurs or. Je trouve que cette fleur vous complète à merveille ! 

Afriel regarda son panier de belles-de-jour posé près de lui avec affection. Comme une vieille amie.

–Ma plante préférée pour moi, c’est la belle-de-jour. C’est ma meilleure amie. C’est une fleur si magnifique et pleine de bonnes vertus. J’aime aussi en faire de belles couronnes de fleurs. J’adore la terre et les plantes. La terre est source de vie, c’est elle qui fait pousser les plantes. Elles ne vont pas l’un sans l’autre.


Afriel haussa les épaules en offrant son plus grand sourire enfantin, son visage semblant se rajeunir pour un bref instant. 

–Un peu comme la lune et les loups ! Ou la fourrure et les loups ! Ou les tournesols et le soleil ! J’imagine que votre fourrure doit aussi jouer un rôle important.

Afriel plissa les yeux et leva son doigt dans les airs, imitant le tracé de la blessure. Il avait l’air d’un chef d’orchestre. La cicatrice était déjà à moitié disparue. 

*Corriger des cicatrices c’est ce qui prend le moins de temps*
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Je note avec intérêt les informations sur le mode de vie des fées. Pour le loup des villes que je suis, je n’ai pas l’occasion d’en voir souvent. Même si j’essaie de passer le plus de temps libre possible dans la nature, il faut dire que je suis plus habitué à la jungle urbaine. Parfois, j’envie un peu Aëwina d’être aussi proche de l’esprit originel du Loup… et puis je me souviens que j’apprécie d’avantages rencontrer de nouvelles personnes. Le juste milieu est une des quêtes fondamentales de notre clan, et l’atteindre n’est pas chose aisée après tout.

Vous êtes le premier loup-garou que je soigne ! C’est très intéressant. Est-ce qu’il y a d’autres loups-garous dans votre armée ?

Je souris à cette remarque. J’oublis souvent que les lycanthrope ne sont pas aussi communs. Surtout si pour la plupart, leur nature est cachée.

-Et bien, de base, il n’y a pas beaucoup de lycan vivant en ville. Pour beaucoup, l’obligation, à la République, de devoir savoir contrôler notre loup intérieur, est un fardeau bien trop lourd et préfèrent vivre dans la Nature. Et pour les autres, étrangement, même si on peut penser que notre nature sauvage nous pousserait à devenir des combattants, il y en a assez peu qui rejoignent la Garde ou l’Armée à vrai dire. Au sein même de mon clan, nous sommes à peine une poignée à avoir choisi la voie des armes. A peine plus parmi les autres meutes. Le reste étant essentiellement des artisans.

Les chatouilles de la magie circulant dans mon corps ont fait place à une sorte de pulsation, et l’image mentale des battements du cœur de la forêt me vient de suite en tête. Si j’en viens à me changer en arbre, là, sur le champ, cela ne me dérangerait même pas.

La candeur du fay me fait sourire. Il part facilement du principe que mes plats sont délicieux, sur la base même de ma simple parole. Et si je m’étais tout simplement fait mousser pour l’impressionner ?  Bon, ce n’est pas le cas bien évidemment, mais une telle confiance aveugle, c’est assez… rafraîchissant ?

-Quatre minutes ? Déjà ? Ça passe vite dites donc....

Je me demande un instant s’il ne voudrait pas s’engager dans la Garde. Nos soigneurs auraient beaucoup à apprendre de ces méthodes. Parce que bon, hein, disons qu’il soignent un peu comme des sagouins parfois.

-Nous utilisons aussi beaucoups les produits de la nature qui rappelle les astres dans nos rituels et cérémonies. Enfin, quand je parle de “nous”, je parle surtout de ma meute, le Clan de l’Eclipse. Je ne connais pas vraiment les mœurs des autres meutes. Je trouve personnellement dommage de partager la même nature et de rester pourtant si secret...Enfin, je suppose que c’est la même chose pour toutes les races au final.

J’observe ses réactions avec un amusement certain. C’est vraiment fascinant de voir à quel point les attributs non-humains ont cette tendance à mieux exprimer nos émotions. Une sorte de pont entre les races.

-Il est vrai que nous éprouvons une certaine fierté de notre fourrure. Comme on dit dans ma famille, l’état d’une fourrure est directement lié à la bonne santé d’un garou. Je suppose que c’est la même chose chez les fées ? D’ailleurs, est-ce que vous me permettez de toucher vos ailes ? Je suis intriguée J’ai toujours pensé que toutes les fées avaient des ailes comment dire… comme des libellules ? Et si vous ne voulez pas, je m’en excuse d’avance ! Caresser le poil d’un lycan étant un acte assez intime, je comprendrais que vous n’appréciez pas spécialement qu’un étranger vous touche comme ça.

S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas me reprocher, c’est ma transparente honnêteté. J’espère juste que si Afriel accepte de me laisser toucher, Ezio ne choisisse pas ce moment pour rentrer dans la tente… Je me tape déjà la réputation de n’être pas assez pudique, ajouter un fétichisme pour les ailes de fées me hérisserait pas mal le poil.
Afriel Àst
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Afriel Àst
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–Et bien, de base, il n’y a pas beaucoup de lycan vivant en ville. Pour beaucoup, l’obligation, à la République, de devoir savoir contrôler notre loup intérieur, est un fardeau bien trop lourd et préfèrent vivre dans la Nature. Et pour les autres, étrangement, même si on peut penser que notre nature sauvage nous pousserait à devenir des combattants, il y en a assez peu qui rejoignent la Garde ou l’Armée à vrai dire. Au sein même de mon clan, nous sommes à peine une poignée à avoir choisi la voie des armes. À peine plus parmi les autres meutes. Le reste étant essentiellement des artisans.

Afriel écoutait Maevis attentivement tandis qu’il peaufinait les derniers plis sur sa blessure maintenant guérie. Quelquefois, une mèche rebelle rose tombait sur son front, mais le doux guérisseur la chassait inlassablement chaque fois.

–Je vois. Je suis encore assez nouveau dans le Sekai comme voyageur seul
, expliqua Afriel, toujours concentré sur le torse de Maevis. Vous voyez, je viens tout juste de commencer mon voyage seul qui me mènera je l’espère à Shoumei et au Reike d’ici la fin de cette année. Avant je voyageais avec ma famille, mais je parlais plus ou moins aux clients plus jeunes dans mon adolescence puisque j’étais constamment en train d’apprendre le métier de guérisseur avec mes parents.Certains me parlaient, mais c'était jamais très long.


La nostalgie de revoir sa mère lui faire répéter quinze fois le même geste ou d’être assis devant un mortier avec son père botaniste en souvenirs le fit sourire tendrement. Il ne regrettait pas d’être parti loin d’eux. Même s’il savait qu’il allait s’ennuyer terriblement d’eux bientôt. Malgré tout, la promesse de les revoir l’année suivante ou l’autre après gardait le moral d’Afriel à bon niveau. Il fallait aussi que le fay s’habitue à vivre de manière indépendante, après tout !

–À ma connaissance, je ne sais pas s'il y a tant d’autres fées vagabondes comme moi qui sont guérisseuses non plus,
soupira Afriel.Il faut dire que ma famille se promenait surtout de forêt en forêt il y a des siècles, mes grands-parents eux ont commencé à explorer le Sekai, tout comme mon père et ma mère. Vous savez nous n’avons pas de guides, nous les Àst. Nos techniques se transmettent de génération en génération. 


Afriel commençait à avoir l’envie d’écrire un livre sur les connaissances médicales poussées de sa famille. La cordelette de rétention sanguine, les techniques de replacement de membres sans amputations… c’était des techniques qu’Ariel n’avait jamais entendu parler nulle part ailleurs. Sans compter tous les gestes de guérison avec les soins magiques qui pouvaient aussi servir d'autres de ses collègues.

Afriel eut un sourire fier lorsque son client lui mentionna avec étonnement que les quatre minutes avaient passé vite. Fière, la fée leva son doigt en l’air comme un militaire et bomba le torse. 

–Chez Ast, guérisseurs et soigneurs fay, votre santé est notre priorité et votre bien-être est notre raison d’être. Depuis plus de 10 siècles ! 


Il pouffa de rire jusqu’à en faire frémir ses ailes. 

–C’est le dicton que ma mère disait,
chantonna Afriel, d’une voix pimpante. Sincèrement, je suis heureux d’entendre cela. Lorsque mon patient ne voit pas le temps passer, c’est parce qu’il ne voit plus passer la douleur et qu’il passe un bon moment. Ça remplit mon petit cœur ailé de beaucoup de joie.


–Nous utilisons aussi beaucoup les produits de la nature qui rappelle les astres dans nos rituels et cérémonies. Enfin, quand je parle de « nous », je parle surtout de ma meute, le Clan de l’Éclipse. Je ne connais pas vraiment les mœurs des autres meutes. Je trouve personnellement dommage de partager la même nature et de rester pourtant si secret... Enfin, je suppose que c’est la même chose pour toutes les races au final.


Afriel écouta avec beaucoup d’attention le récit de Maevis sur les produits naturels utilisés dans les rituels de son clan. Ça ne le surprenait pas : le Shierak était une religion assez répandue. Néanmoins, il ne pouvait pas s’empêcher de trouver cette anecdote fascinante, traçant beaucoup de similitudes avec la façon dont sa famille elle-même utilisait certaines notions du Shierak dans sa guérison.

–Je suis heureux de pouvoir trouver quelqu’un qui apprécie comme moi le pouvoir des astres. Vous entendre parler de ça me rappelle énormément les propres pratiques de ma famille et mes croyances. C’est fascinant que deux peuples arrivent à voir tant de points en commun. 

Afriel prit une pause pour regarder la blessure et hocha la tête, satisfait. Plus une cicatrice et plus une goûte de sang. La plaie béante sur le torse de Maevis avait complètement disparue. Une toute première guérison réussie ! Il arrêta sa guérison, l’éclat vert de ses tatous cessant également. Déjà terminé. Et le client avait même trouvé l’expérience plaisante, en plus. 

La fée se fit une note mentale d’améliorer son temps et allait annoncer que la guérison était complète à Maevis, lorsque le garde le déstabilisa avec une demande assez… particulière.

–Vous voulez toucher mes ailes ?!


Afriel s’était exclamé malgré lui : il n’avait pas cette demande souvent. Beaucoup de gens étaient fascinés par ses ailes, mais n’osaient le demander ou même lui poser des questions sur son apparence. Cela plaisait à Afriel puisque souvent, ses remarques étaient empreintes de mépris ou de jugement. Afriel était conscient que son identité, son look et ses manières confondaient certains. Mais il n’avait pas à se justifier. Ses parents l’acceptaient comme il était et il se ferait connaître comme un excellent guérisseur. Sa façon d’être n’enlevait rien à ses compétences. Il se savait être un guérisseur compétent. Mais le lycan savait qu’il s’agissait d’une question délicate et Afriel n’avait aucun doute qu’il n’avait que de bonnes intentions. Car d'autres ne demandaient même pas !

Cependant la question avait quand même fait rougir le fay. Ses ailes étaient une extension de lui, et il laissait peu de monde les toucher. Il hésita puis hocha lentement et timidement la tête. 

–La guérison est terminée, donc oui, mais je vous demande s’il vous plait de ne toucher que les extrémités, le plus loin possible de mon dos ou de la surface supérieure. Certaines parties sont très sensibles et seules certaines personnes intimes les ont touchées. Vous comprenez ? 


Il ne voulait pas entrer dans les détails. Certaines parties de ses ailes, surtout près de sa nuque ou le dessous des franges, étaient des zones érogènes et très sensibles. Afriel avait toujours bien pris soin de ses ailes, évitant de les abimer ou de ne pas les coller à son dos lorsqu’il marchait. Afriel ne pouvait tout simplement concevoir de vivre sans elle. Vivre sans voler. C’était essentiel, une partie de lui. Et donc, rares étaient les personnes qui pouvaient les toucher. 

Afriel se tourna et déploya ses ailes à leur pleine capacité avec une certaine prudence afin de ne pas frapper le garde. Translucides, elles avaient l’air d’un papillon lune, dont le camouflage ressemblait à des feuilles. Le guérisseur ne le savait pas, mais elles étaient tout simplement sublimes. Une troisième frange centrale donnait l’unique impression d’un croisement entre une libellule et un papillon. 

–Mes ailes sont vertes comme des feuilles, et je vole comme un papillon. Par contre, elles peuvent se plier lorsque je ne m’en sers pas, un peu comme une libellule ou un papillon de nuit. C’est une extension de moi. Sans elles je pense que je perdrais une partie de ma raison d’être. V-vous pouvez y aller. 

Il se tenait parfaitement immobile. 

–Les ailes des fées sont variées. Vous avez de tout. Nous n’avons pas non plus une seule taille standard. Mon arrière-arrière -arrière-arrière-grand-mère mesurait 60 centimètres ! Apparemment que notre taille s’est allongée quand l’un de notre ancêtre a marié un humain.


Afriel souriait : comme il n’avait pas une longue file de clients, il n’était pas pressé. Ça lui faisait plaisir de parler de sa culture et de ses ailes à quelqu’un qui voulait l’écouter avec respect ! 

–Je ne laisse pas souvent mes clients toucher mes ailes, soupira tristement le guérisseur en lançant un regard à Maevis par-dessus l’épaule. Quand j’étais adolescent et que je soignais avec mes parents, certains touchaient mes ailes sans me le demander. C’est encore pire quand c’est pour rire de mon physique. C’est rare, heureusement, mais ça arrive.
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Dix siècles ?! Ah… mais oui, les fées vivent très longtemps. Si ça se trouve, ma mère-louve n’était même pas encore né quand l’être ailé avait à peine mon âge. cela m’amuse toujours autant de voir à quel point les esprits et la perception du temps entre les races pouvaient différer. Les jeunes années de l’un pouvait être toute une vie pour d’autres…

Et pendant que je désarme mon soigneur avec ma requête un peu spéciale, j’en profite pour tâter ma blessure. Rien. Nada. Que dalle. Je suis assez, non, très impressionné. Les rares fois où j’ai eu affaire à une telle magie réparatrice, c’était pour effacer de vilaines balafres sur mon visage. D’ailleurs, je peux même dire que c’est bien la première fois que je ne garderais aucune trace d’un combat. L’espace d’un instant, ma fierté de guerrier en prend un petit coup. Après tout, les cicatrices racontent une histoire, celle des batailles gagnées et des combats perdus. Puis, je réfléchis un instant et me dis que finalement, c’est aussi un joli souvenir de ma rencontre avec ce fae peu commun. Un souvenir invisible mais gravé dans mon corps.

La guérison est terminée, donc oui, mais je vous demande s’il vous plaît de ne toucher que les extrémités, le plus loin possible de mon dos ou de la surface supérieure. Certaines parties sont très sensibles et seules certaines personnes intimes les ont touchées. Vous comprenez ?
-C’est bien compris. Vous pouvez me faire confiance

Je lui réponds avec un sourire sincère. Je ne trahis jamais ma parole, surtout quand je comprends parfaitement ce qu’il peut ressentir. Parce que je suis plus “gentil” et moins sauvage que les autres lycans, beaucoups croient que je suis un gentil toutou et s’imaginent pouvoir caresser mon pelage comme on caresse un chien. C’est tout bonnement enrageant comme attitude.

Visiblement rassuré, Afriel déploie alors ses ailes. J’accompagne l’écarquillement de mes yeux avec un petit “ooooh !”. A cet instant précis, je regrette de ne pas en être pourvu. J’imagine aisément la sensation de liberté que doit lui permettre de tels appendices.
Tout en écoutant ses explications,  je saisis, fasciné, délicatement le bout de l’aile la plus proche et en caresse la texture. L’anecdote sur son ancêtre de soixante centimètre me fait rire, manquant de me faire serrer la membrane diaphane entre mes doigts. Profitant de cette occasion unique de satisfaire ma curiosité personnelle, je concentre ma magie dans mes yeux, les faisant luire dans la pénombre de la tente.

-C’est fascinant ! Votre flux de mana s’écoule le long de vos nerfs, sur toute la surface, comme les ramifications d’une vraie feuille. Je comprends mieux pourquoi vos ailes sont si sensibles.

J’ai l’impression de retomber en enfance, quand je partais dans la forêt avec le Clan, pour observer la Nature. Je passais des heures à regarder les insectes et les plantes, les yeux pleins d’étoiles. J’ai toujours été d’une nature curieuse finalement…

-Hélas… (je relève mes yeux pour croiser son regard triste) Il y a aura toujours des personnes pour se moquer de ceux qui sont différents. Même à la République. Mais dites-vous que pour chaque médisant, il y aura tout autant de personnes bienveillantes. C’est un équilibre naturel. Nulle lumière existe sans ombre, et inversement. Il suffit de garder foi et espoir.

Je finis par lâcher l’aile délicate et me relever me positionnant en face du fae. Amicalement, je pose mes mains sur ses épaules, lui adressant un sourire franc.

-Vous dites être un voyageur novice, et bien tant mieux. Comme le dit souvent mon Oncle Edmond, “les voyages forment la jeunesse”. Bon, il se trouve que j’ai décidé de vivre comme un sédentaire, mais je vous souhaite tout le bonheur du monde. La fortune sourit aux audacieux ! Vous et moi ne sommes qu’à l’aurore de nos vies, il ne tient qu’à nous d’en profiter. Et puis vous avez un talent certain pour la guérison. Je ne doute pas que de belles choses vous arriveront grâce à celà. C’est mon instinct de loup qui me le dit.

Je finis par lui faire un clin d'œil complice avant de récupérer mon uniforme. Hmmmm. Ça ne va pas du tout, il est maculé de sang, et je ne peux clairement pas me promener avec ce torchon sur le dos… Tant pis, j’enfile mon veston, laissant négligemment mon torse visible.

-Oh ! J’oubliais. Vous pouvez adresser vos tarifs au service comptabilité de la Garde. D’ailleurs, je pense que de nombreux de mes collègues seront heureux de profiter de vos soins également. C’est pas moi qui vous l’a dit, mais il y a une petite place sympa juste en face de la caserne, assez grand pour une tente, héhé.

Jetant un coup d'œil circulaire, je remets mes idées en place.

-Vous vendez des pommades pour les coupures d’ailleurs ? Je me doute que sans votre magie, c’est moins efficace, mais ça le restera toujours plus que ce qu’on peut trouver en ville.

Je frotte pensivement mon début de barbe de deux jours avant de reprendre.

-Je suis certain que Tante Mérida vous fera un bon prix pour votre chambre, en échange d’un bon stock de baumes cicatrisants. Vous imaginez bien que chez les lycans, les entailles sont monnaie courante haha.

Je finis enfin par me taire, lui laissant l’occasion de me poser d’autres questions s’il le désire. En tendant l’oreille, j’entend Ezio en pleine discussion avec une passante. Moi-même assez peu enthousiaste de retourner au turbin pour le moment, je ne lui en veux pas de draguer.
Afriel Àst
Ocean eyes and healing wounds  -  FEAT Maëvis (TERMINÉ/CLOS) Prse
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Fiche du personnage
Race: Fée
Vocation: Mage
Alignement: Loyal Bon
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Vagabond
Afriel Àst
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Afriel se tenait tranquille, tandis que Maevis touchait ses ailes. Il lui lançait parfois des coups d’œil par-dessus l’épaule. Lorsque les yeux de Maevis s’éclaira et que celui-ci confia qu’il pouvait voir le Mana circuler dans ses ailes, Afriel l’observa en retour, bouche bée. C’était la première fois qu'un garde lui parlait de Mana. Décidément, Maevis n’était pas un garde comme les autres, pouvait constater Afriel. 

–Oui. C’est fascinant que vous le voyiez, murmura le guérisseur. Moi, la seule fois où je sens et vois mon mana, c’est quand je guéris. C’est difficile de s’inspecter de très près quand on a le dos tourné. Mais la comparaison avec les feuilles ne m’étonne pas. Les feuilles, c’est la forêt, la forêt c’est la terre et la terre c’est ce qui me donne mon pouvoir et ma magie, ironiquement!

Afriel fit un clin d’œil à Maevis. 

–Elles sont fragiles en apparence, mais en fait, elles sont très puissantes, assez pour me soulever haut et me transporter. Mais oui j’y fais très attention, je ne peux pas vivre sans elles et sans… ailes. 


«Hélas il y a aura toujours des personnes pour se moquer de ceux qui sont différents. Même à la République. Mais dites-vous que pour chaque médisant, il y aura tout autant de personnes bienveillantes. C’est un équilibre naturel. Nulle lumière n’existe sans ombre, et inversement. Il suffit de garder foi et espoir.»

Afriel soupira, mais lui rendit un sourire chaleureux.

–Je sais, ne vous en faites pas. Vous êtes bienveillants, ce n’est pas tous les gens et tous les gardes qui le sont ainsi. Je ne veux pas manquer de respect pour votre profession, mais vous savez quand j’étais apprenti soignant sous supervision, je soignais autant des gardes. Que ceux contre qui ils ont affaire. Mon travail c’est de soigner tout le monde, car tout le monde a le droit à des soins. Sans jugement. Pour les uns comme les autres.


Afriel baissa ses ailes tristement en se retournant une fois l'inspection de Maevis terminée. 

– Mon statut de nomade me permet de ne pas trop rester à un endroit trop longtemps, mais d’autres n’ont pas ma chance. Donc si quelqu’un m’embête, ce n’est jamais pour bien longtemps ! C’est beau d’être un loup solitaire, sans mauvais jeux de mots, ti-hi.

Afriel eut un petit couinement surpris lorsque le garde posa ses grandes mains sur ses épaules Comme s’il n’était qu’un enfant. Mais Afriel ne s’en formalisa pas : il trouvait ça plutôt amical, même. Mais inattendu, encore une fois ! Il observa l’autre homme avec des grands yeux. 


«Vous dites être un voyageur novice, et bien tant mieux. Comme le dit souvent mon Oncle Edmond, « les voyages forment la jeunesse ». Bon, il se trouve que j’ai décidé de vivre comme un sédentaire, mais je vous souhaite tout le bonheur du monde. La fortune sourit aux audacieux ! Vous et moi ne sommes qu’à l’aurore de nos vies, il ne tient qu’à nous d’en profiter. Et puis vous avez un talent certain pour la guérison. Je ne doute pas que de belles choses vous arriveront grâce à cela. C’est mon instinct de loup qui me le dit.»


Afriel l’écoutait avec un regard rêveur, confiant et plein d’idéalisme. Oui, il croyait que la fortune lui sourirait et il était déterminé à toujours s’améliorer pour faire le bien autour de lui. Découvrir le monde, former de nouveaux liens, voyager et  tout apprendre : c’était ça la vie de vagabond. Un vie qu'il avait choisi. 

–Oui j’en suis convaincu moi aussi. Vous de même ! Je suis certain que vous aiderez beaucoup de gens ! Oui, oui, oui !

Afriel commença à nettoyer et préparer la place pour le prochain client éventuel, écoutant Maevis d’une oreille. 


«Oh ! J’oubliais. Vous pouvez adresser vos tarifs au service comptabilité de la Garde. D’ailleurs, je pense que de nombreux de mes collègues seront heureux de profiter de vos soins également. Ce n’est pas moi qui vous l’ai dit, mais il y a une petite place sympa juste en face de la caserne, assez grand pour une tente, héhé.»

Afriel écarquilla les sourcils. Il prit quelques secondes à peser les pours et les contres de l’offre, puis observa Maevis d’un air pensif. 

–Ce n’est pas dans mes habitudes d’aller chercher des paiements, mais je dois avouer que ce serait instructif d’offrir mes services à la garde. Par contre, je dois vous prévenir que je resterai à Liberty que jusqu’à la fin de l’automne. Mais cette offre est acceptée !


Maevis regarda par la suite la circulaire de prix du guérisseur pendant qu’Afriel posait des fioles près des paniers de médicaments et d’herbes médicinales pour les prochains patients. Afriel s'activait déjà : les prochains clients ne devraient pas tarder à venir. 


«Vous vendez des pommades pour les coupures d’ailleurs ? Je me doute que sans votre magie, c’est moins efficace, mais ça le restera toujours plus que ce qu’on peut trouver en ville. Je suis certain que Tante Mérida vous fera un bon prix pour votre chambre, en échange d’un bon stock de baumes cicatrisants. Vous imaginez bien que chez les lycans, les entailles sont monnaie courante haha.»

La fée secoua la tête d’un air légèrement frustré, bien qu’en souriant de manière toujours taquine et espiègle. 

–Monsieur, ne remettez jamais en cause le travail d’une fée, si vous ne voulez pas finir en champignon ! Hé hé ! C’est une blague hein, ne vous inquiétez pas, je vous taquine !

Afriel prit un pot dans ses mains, d’un ton presque cérémonieux. Il le présenta au lycan. 

–C’est la même pommade que j’utilise pour guérir. C’est une plante que je traite et que manipule afin qu’elle soit le plus efficace possible médicalement. Vous savez, je suis aussi herboriste et apothicaire. Je ne fais pas que guérir par la magie, je guéris aussi par les plantes.

Afriel prit une petite boîte en bois. Il y déposa des copeaux de bois afin que les bocaux ne se cassent pas. Puis, il y déposa trois pots de pommade liquide. Le même faite à base de miel de belle-de-jour.

–Vous savez, j’ai d’abord appris le métier de guérisseur par les plantes. Ensuite, seulement quand je comprenais la base, j’ai pu apprendre la magie. Je me suis exercé aux deux. Ce n’est pas aussi rapide certes, mais cela vous aidera.

Afriel sortit un parchemin et une plume, s’asseyant par terre pour écrire sur une feuille, le reçu et sur l’autre, la « prescription » pour Maevis. Ça ne lui pris pas beaucoup de temps. Il commença ensuite ses explications médicales d’un ton solennel.

– Bon, je vais vous donner de la pommade médicinale en cas d’autres blessures puisque je vois que vous avez énormément de cicatrices comme vous l’avez dit, d’autant plus que c’est fréquent chez les lycans expliqua Afriel, alors qu’il plaçait le papier roulé sur lui-même dans la caisse. Lorsque vous avez une plaie de moins de 20 centimètres, vous nettoyez, vous séchez, ensuite on applique la pommade. Une mince couche, deux à trois par jours. On ne gratte pas, on laisse sa peau de soldat reposer un peu, et on répète si nécessaire pendant la semaine. Si ce n’est pas guéri vous pourrez me passer me voir.

Le fay posa un couvercle sur la boîte qu’il noua avec un grand ruban rouge. Il tendit ensuite le paquet à Maevis. À l’entrée de la porte, une petite file de clients s’était formée.

–Si la plaie est plus grande, il va falloir sécher surtout, attendre un peu et appliquer une fine couche seulement, continua Afriel, toujours patient. Puis bandage. N’oubliez pas pour votre prochain bandage, il faut le changer une fois souiller, s’il-vous-plait ne passer pas plusieurs jours avec un bandage. Et surtout, surtout : n’oubliez pas de nettoyer et tapoter la plaie doucement avant d’appliquer la pommade. 

Afriel jeta un coup d’œil derrière l’épaule de Maevis. Malheureusement, bien que Maevis avait l’air d’un homme avec qui il aurait bien aimé converser et même être ami, le devoir et le métier l’appelaient déjà.

–Oh, s’exclama la fée. Je vais devoir vous laisser bientôt, j’ai l’impression que la nouvelle de ma présence a voyagé plus vite que prévu ! Entre temps, où est-ce que je peux trouver votre tante pour ma chambre et où dois-je aller pour déposer mes coûts ? Le tout coûtera une pièce d’argent pour la guérison, et pour chaque pot de pommade, c’est trois pièces de cuivre. 

Afriel offrit un grand sourire. Il espéra pouvoir revoir le joyeux et gentil garde à la caserne. Qui sait, peut-être deviendra-t-il un client régulier voire même un ami ?

–Si vous cherchez un soignant discret et efficace pour d’autres types de problèmes de santé, vous pouvez compter sur moi. Je ne serai malheureusement que de passage à Liberty jusqu’à l’hiver, mais je reviens chaque année, car je suis né dans la réserve et c’est là que reste mes parents. Et je n’oublierai pas de marchander ma chambre contre mes remèdes. Je suis très fier de ma recette ancestrale, vous savez ! Pour moi ce n’est pas juste mon métier, c’est aussi une culture issue de toute une lignée de fée terrestre. 
Afriel Àst
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Afriel regardait par-dessus l’épaule de Maevis, et il poussa une grande exclamation. 

Une femme venait d’amener un enfant avec une énorme plaie au niveau de la poitrine qui semblait avoir été faite avec une épée. Le guérisseur oublia totalement Maevis et fit passer la dame en urgence, devant les clients. L’enfant semblait entre la vie et la mort.

–M-Monsieur, aidez-moi, je vous en supplie. Mon garçon a été agressé en plein jour par un chevalier fou, je ne veux pas le perdre, par pitié.


–Désolé tout le monde, je dois traiter cet enfant en premier. Laissez passer la dame, merci. 

Sans hésiter, Afriel étala le garçon sur le lit et il poussa gentiment Maevis derrière le pas de la tente.

–Désolé Monsieur Maevis, il y a une urgence qui vient de se présenter. Je vous reparlerai plus tard. J’espère vous voir prochainement ! Je suis certain qu’on se reverra ! J’ai déjà hâte. 

Après un dernier sourire, il pivota pour se diriger vers l’enfant agonisant avec un calme herculéen, mais une bonne dose d’adrénaline. Il devait agir vite. C’était vraiment une question de vie ou de mort. 


***
Un peu plus tard,  Afriel était retourné à Liberty, voir ses parents. 

Il se présenta donc à la caserne pour voir son vieil ami, et y trouva la tante de Maevis le visage baigné de larmes. Son visage devint blême. Là on lui confiera que Maevis avait été tué dans un combat tôt ce matin. 
Afriel resta silencieux longuement, quelques larmes coulant sur ses joues. En vérité, il ne voulait pas être indélicat devant tout le chagrin que devait ressentir la tante de Maevis.  


Ils se saluèrent brièvement de manière polie, et la fée repris son cheminement avec son matériel. Évidemment, la caserne avait besoin d'un moment de solitude et il comprenait bien cela. 

 Afriel sentit l’émotion s’accumuler en lui, les larmes coulèrent sur ses joues; le sang, les blessures, les morts. Parfois il se sentait sans espoir devant les fatalités autour de lui. Même s’il essayait de garder la tête haute, il avait parfois ses moments où il devait prendre une pause pour se ressaisir.

*Bon, je ne peux pas me laisser aller. C’est le temps de regarder en avant.*

Afriel se dirigea vers un champ et déploya ses ailes. Le souvenir de Maevis les touchant scintillait devant ses yeux. Une rencontre aléatoire dans le parcours sinueux de la vie. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver.Au centre du champ, la fée fit battre ses ailes tel un colibri. Bientôt, ses pieds décollèrent du sol. Une larme solitaire coula sur sa joue.



Un flashback. 


***
–Afriel…


C’était sa mère, elle lui brossait les cheveux tendrement. Il avait 30 ans, encore jeune. 


–Lorsque tu sauras un guérisseur, et aussi un citoyen, les gens décéderont dans tes bras. Parfois, tu arriveras et il sera trop tard. Parfois, tous les remèdes que tu auras essayés seront en vain.


Afriel se souvenait maintenant. Il l’avait regardé avec un regard confiant. Il savait que c’était sérieux. Sa mère lui avait levé son menton et lui avait souri avec ton son amour. 

–Je veux que tu saches. Je ne saurai pas là pour te le dire. Mais n’oublie pas que ça ne saura pas de ta faute. Ta mission est de rendre la santé aux gens autour de toi, mais n’oublie pas qu’elle fera aussi partie de ton métier.




Lycius avait jeté ses longs cheveux bouclés roses derrière elle.Ses yeux bleus posés sur son fils, avec une certaine fierté. 


–Afriel… le monde des cendres, les astres… opèrent selon leurs règles. C’est un cycle naturel. Et c’est pour cela qu’il faut célébrer et protéger la vie ! Si tu fais de ton mieux, cela sera assez. Ne te laisse jamais abimer. Ce ne sera pas facile et c’est pour cela que je n’ai jamais mis de pression. 

Afriel avait hoché la tête.

–Je sais maman. Je sais que tu m’as dit que je pouvais être chose si je voulais, mais je veux poursuivre la tradition. Je serai fort je te promets. 

***
Afriel ouvrit les yeux en souriant. Il était à 50 mètres du sol et voyait les rues de Liberty de haut. Voler le libérait grandement. C’était un moment de bonheur dont il se délectait. Une thérapie, presque.

*Maevis, tu m’as beaucoup appris. Je ne t’oublierai pas, même si mes rencontres sont toujours brèves, je n’oublie jamais.Non. Je célèbre ta vie. Que les astres guident ton âme vers bon port.*

Afriel se dirigea vers la caserne. Dans le ciel, il fit une formation en T. C'était une formation que les fées réservaient - du moins dans son clan - aux enterrements. Sortie sur le perron, la tante de Maevis lui envoya de grands gestes de la main, Soudainement, une bourrasque de vent se leva et fit monter la fée un peu plus haut, avant de redescendre doucement. Le vent se levait pour saluer le lycan avec lui. 

*Un signe, peut-être. Le vent se lève. Il faut vivre.*

puis, la fée poursuivit sa balade aérienne. Un doux moment de réconfort et d'introspection. La vie continuait. Et Maevis en aurait voulu ainsi.Afriel fût ému : le ciel n'avait été aussi bleu.Comme les yeux du garde, pensa-t-il. Il plana un peu plus bas pour suivre un ruisseau qui longeait le Liberty, le coeur habité d'émotions contradictoires, un peu de peine, mais surtout, d'émerveillement. Il aurait aimé que Maevis soit là. 

*Salut l'ami*
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