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Anonymous
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De l'histoire de comment l'élémentaire de feu s'est faite bannir de La République...

Un travail, rien qu'un autre, parmi tant d'autres. À l'époque, Ranthia avait encore un accès facile aux terres de l'est. Sa tête n'y était pas mise à prix. On ne la recherchait pas morte ou vive, surtout morte d'ailleurs...
Si elle avait quelque chose à dire sur La République, hormis le fait que ses politiciens avaient tous au moins commis un crime pour arriver où ils en étaient, que ses lois étaient trop strictes et que la tête du président ne lui revenait pas... Elle aurait dit que ses terres faisaient partie des plus belles de tout Sekai. Elle avait voyagé au sein même de La République un très grand nombre de fois. Ses affaires y étaient fructueuses et de ce fait, elle y revenait régulièrement. Les républicains payaient bien, surtout les nobles car ils en avaient les moyens. Les affaires de corruption en tout genre, les tentatives de détournements de fonds et d'assassinat, en bref, tous les coups bas possibles et imaginables dans cette démocratie tenue par les plus riches, la rendaient presque indispensable. Du fait de son passé et de son renom, dû à ses méthodes donnant des résultats rapides et en toute discrétion, elle ne restait jamais longtemps au chômage.

C'est lors d'un échange des plus étonnant avec une citoyenne humaine, que Ranthia décida de faire abstraction des faibles moyens financiers de sa future cliente pour la rémunérer. Cette ménagère d'une trentaine d'années avait vécu la disparition de sa fille lors d'un évènement caritatif où un sénateur avait fait son apparition pour faire un don, mais surtout pour faire bonne figure. L'enlèvement présumé avait eu lieu six mois auparavant. Ranthia ne laissa présager que peu d'espoir quant à la survie de l'enfant et à vrai dire, même aucun. La mère était prête à tout pour que la mercenaire mène une enquête et cette enquête la mena directement dans l'antre du loup. Elle avait eut des soupçons quant au politicien, très tôt. Il avait étouffé l'affaire, consolant à peine la bonne femme et la dédommageant seulement de quelques vulgaires sous. Ranthia fouilla bien entendu du côté de la plupart des invités de l'évènement passé, mais cela n'avait rien donné d'aussi croustillant que de celui du sénateur. Tri fait, elle passa une semaine, nuit et jour à surveiller ses moindres faits et gestes. Le nombre conséquent de gardes du corps du triton donnèrent du fil à retordre à l'élémentaire de feu. Elle eut néanmoins les preuves nécessaires à rapporter à sa cliente. Le reste, est connu de tous, ou presque.

[...] Ranthia était en fuite. Les quartiers riches étaient en alerte et les gardes se précipitaient dans tous les sens. Elle se tapissait dans l'ombre et passait de ruelle en ruelle afin de ne pas se faire prendre. L'avantage de manier le feu, était qu'elle n'avait rien laissé derrière elle, aucune trace si ce n'est sa signature magique. En revanche, l'odeur de souffre qui la suivait se révèlerait problématique. Elle devait trouver un endroit où se nettoyer et se changer avant qu'un odorat assez fin cause sa déchéance. Elle changea brusquement de direction, lorsque du coin de l'œil, une silhouette attira son attention.
Anonymous
Invité
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Accoudé sur le rempart de la caserne, je profite de la pause déjeuner pour me poser un peu. J’ai dirigé les cuisines pendant tout le service, je suis en nage et tout est bon pour me rafraîchir. J’ai remonté mes manches au maximum pour faire circuler l’air et j’observe paresseusement un couple d'oiseaux virevolter.

-Tes brûlures se sont presque dissipées.


Je vais pour me mettre au garde à vous, mais à la vue de ma mère-louve, seule, je me détends. Je reconnais ses yeux, ceux qui s’inquiètent sincèrement pour moi, mais qui restent professionnels. Entre loups, et encore plus entre nous, le langage corporel est une seconde langue. Je suis son regard jusqu’à mes avant-bras, où une légère coloration se démarque. Je hausse les sourcils. Ah oui tiens, je n’y faisais plus gaffe. Décidément, il n’y a qu’elle pour faire attention à ce genre de détails quand il s’agit de moi.

-Tu as oublié ?(décidément je ne peux rien lui cacher) C’est peut-être mieux ainsi. Tant mieux si tu as passé le cap.
-Ouais…

Presque synchronisés, nous tournons notre tête vers le tableau d’affichage des primes. Parmi les parchemins jaunis, un en particulier retient notre attention. Presque complètement délavé par près de dix ans d’exposition au soleil, il serait grand grand temps d’en refaire un autre.

-Dix ans déjà… J’y pensais plus, mais je m’en souviens parfaitement.
-Sacré baptême du feu, n’est-ce pas ?

Alors que je ricane, je replonge dans mes souvenirs aussi facilement que penser au prochain repas…

J’avais seize ans à l’époque. Cela faisait à peine trois jours que j’avais reçu mon uniforme, mes plaques et mon insigne de Garde. Bien sûr, dans les faits, cela faisait plus longtemps que j’avais un pied dans la garnison, mais cette fois-ci, j’avais gagné le droit de porter une arme et non plus simplement mon couteau à éplucher des pommes de terre. Cette fois-ci, j’avais gagné les droits et devoirs qu'impliquent la fonction de garde lycanthrope. Et cette soirée allait me marquer, dans tous les sens du terme.

-Le ou la suspecte s’est enfui en cramant toute évidence sur son passage. On a affaire à une professionnelle alors on fait pas les cons et on se coordonne pour la coincer ! Je veux des unités de groupe de trois dans chaque secteur. Si vous avez une piste, vous prévenez, les gars, vous prévenez ! J’ai pas envie de ramasser vos cadavres, on a déjà assez d’un sénateur mort comme ça.

Fier comme un paon, je me joins aux autres pour crier “Oui chef !”. Le Sergent McKenrow nous disperse et alors que je m’apprête à rejoindre mon unité, je sens une main ferme sur mon épaule, et une voix que je connais très bien :

-Elliott, laisse le petit en solo. Il doit faire ses preuves et rien ne vaut une traque pour sa première mission.

Je gonfle ma poitrine de fierté et essaye tant bien que mal à ne pas laisser mes émotions envers ma mère-louve trop transparaître. Le Sergent me dévisage un instant, passant de la Louve d’acier à moi.

-Bon d’accord, la bleusaille. J’ai entendu dire que t’avais le meilleur pif de la bande, tu vas avoir l’occaz de le prouver. Mais qu’on soit d’accord, si tu trouve, tu appelles du renfort et tu évites le combat. C’est compris ?
-Oui chef, c’est compris ! J’utiliserai le signal de regroupement, comme on me l’a appris, chef !



En ce temps, je faisais beaucoup de zèle, j’étais rempli d’une fougue qui, aujourd’hui, me fait regretter de ne pas avoir pris plus au sérieux les ordres. Mais comme on dit, jeunesse et bon sens ne vont pas toujours ensemble…

L’assassin avait choisi de frapper à la tombée de la nuit. C’était une véritable aubaine pour moi. J’avais réussi mon Rite de Passage quelques lunes auparavant et courir dans les rues sous forme de loup était un plaisir sans nom. Bien sûr, j’étais extrêmement concentré sur mes sens, reniflant la moindre odeur ardente et débusquant la moindre variation magique que mes yeux pouvaient apercevoir. Si le meurtrier était doué pour masquer ses traces, il était tombé sur un os avec moi. Tout à mes investigations, je réfléchissais également à la nature de ma cible également. Pendant des années je me m’étais entraîné à sentir et reconnaître les différentes races, et les plus communes avaient des signatures odorantes très reconnaissables. Seulement là, mis à part le soufre, je ne sentais rien d’autre. Soit, j’avais affaire à un pyromancien particulièrement énervé au point de brûler jusqu’à sa propre odeur, soit… c’était du feu-même. Un élémentaire ?

J’en eu la confirmation au détour d’une ruelle. Pendant un très court instant, je l'entraperçus dans les ombres des maisons, et par chance, j’avais conservé assez de vitesse pour vite me soustraire à son champ de vision. Remonter la piste avait été presque trop facile, et la chasse commençait maintenant. Enivré par l’adrénaline, j’en oubliais les ordres et au lieu de signaler immédiatement ma position, je décidai d’user de mes talents de prédateur nocturne pour rejoindre les toits, furtivement observer et suivre ma cible, jusqu’à ce que ses doutes ne s’apaisent.

J’avais certes maîtrisé mes instinct sauvages, mais la sagesse n’était visiblement pas très développée en ce temps. Sinon, je n’aurai jamais attendu le dernier moment pour hurler ma position à mes collègues et utiliser toute la force et l’agilité qu’un garou de seize ans pouvait disposer pour bondir sur ma proie. Non, si la sagesse ne m’avait pas manqué, j’aurai bondis, puis signalé ma position…

-AOUUUUUUUUH !!!!!

L’écho de mon hurlement m’accompagna dans ma chute parfaitement maîtrisée, toutes griffes sorties pour immobiliser celle que j’avais parfaitement identifiée comme une femelle. Malgré sa grande vigilance et expérience, la nuit était le terrain de jeu des lycanthrope, et je la percutais avec une violence inouïe, bien trop violente, de sorte à ce que la réception en fût catastrophique et que nous roulâmes sur vingt bon mètres, dans un mélange grotesque de poils et de flammes, pour qu’enfin je finisse ma course dans un mur, me sonnant quelque peu.
Anonymous
Invité
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D'après son expérience et en vue de la situation, Ranthia était persuadée que ce n'était en aucun cas de la paranoïa. Il y avait quelqu'un, ou plutôt quelque chose à ses trousses. Elle commença à se hâter à travers les ruelles qui étaient telles une route sinueuse dont l'élémentaire connaissait chaque virage. Elle s'était au préalable repérée à plusieurs reprises, de jour comme de nuit et avait préparé son coup. Assassiner un haut placé de la société républicaine était loin d'être ce qu'elle avait l'habitude de faire. Elle haïssait plus que tout, être sous le feu des projecteurs et encore plus jouer les héroïnes. Cependant, la disparition de cette petite fille était devenue une affaire personnelle. Si ses codes moraux pouvaient sembler moindres face à ceux d'un autre, une chose était sûre, elle n'ôtait jamais la vie à un enfant. Cas rare, dans le sien, d'outrepasser sa neutralité profonde pour rendre justice dans un pays qu'elle ne considérait, ni de près, ni de loin, comme le sien.
Elle se maudissait de n'avoir développé en une si longue existence, des facultés sensorielles amènes à la conforter à savoir ce qui se trouvait autour d'elle. Elle n'avait pas peur, elle était agacée. Tomber nez à nez avec un représentant des forces de l'ordre républicaines n'était pas dans ses plans. Elle savait qu'être contrainte d'user une nouvelle fois de ses pouvoirs la rendrait encore moins discrète et nuirait à ses chances de "tout est bien qui finit bien".

Elle changea une nouvelle fois brusquement de direction, comme ses souvenirs le lui indiquaient. Ses sens ne lui firent parvenir la présence d'aucun danger imminent. Il n'y avait pas un chat et c'était presque une donnée... étrange. Un bruit familier parvint soudainement des toits, celui d'une tuile qui se détache. Lorsqu'aussi vite qu'elle leva la tête, une gigantesque masse se jeta sur elle, hurlant et recouvrant de sa taille d'ombre, tout son champ de vision. L'impact fut un choc qui la priva momentanément d'oxygène. Elle avait littéralement eu le souffle coupé, alors qu'elle entendit le son distinct de ses côtes qui se brisèrent. La créature lui avait agrippé les épaules de ses griffes acérées et lui avait tailladé notamment la gauche. Seul un grognement de douleur s'échappa d'entre ses lèvres alors que ses flammes jaillirent de son corps d'un réflexe d'auto-défense. Elle roula sur presque vingt mètres tellement l'attaque avait été violente. Lorsque la progression de son corps sur les pavés fut terminée, elle était débarrassée du poids de son assaillant et ses flammes avaient disparu. Son dos toucha un mur auquel elle s'adossa en se redressant. Elle lâcha un râle de douleur tandis qu'elle s'appuya contre la pierre pour se relever. La vision trouble, elle toucha à peine son abdomen à chaque endroit où elle ressentait de la douleur. Deux, peut-être trois côtes avaient cédé sous le poids de la créature qui à moins de deux mètres, reprenait elle aussi ses esprits. « T'es un grand malade toi. » Parvint-elle à dire distinctement entre deux plaintes. Une fois entièrement remise sur pieds, elle toucha son épaule endolorie et lorsqu'elle regarda sa main, sa vision était entièrement revenue. Elle était recouverte de sang. Elle n'eut pas beaucoup de temps pour réfléchir. Elle passa sa même main souillée par-dessus la blessure et utilisa la chaleur incandescente qui en émana pour cautériser la plaie. Elle ferma les yeux et souffla longuement, entendant la bête se relever. Elle était hors d'elle, tellement hors d'elle que la température de la ruelle commença à augmenter. Elle rouvrit les yeux, ses iris en proie aux flammes qui l'habitaient. À présent que son adversaire était debout et bien en face d'elle, il lui semblait plus petit que ce qu'elle avait d'abord cru. Elle se mit à rire, d'un timbre sinistre. « Je vais pas te louper mon grand. » Promesse faite au lycanthrope et Ranthia tenait toujours ses promesses.
Anonymous
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« T'es un grand malade toi. »

Cette simple remarque, après le fatras de notre rencontre, me fit rire, et grimacé de douleur. Aïe. Visiblement je m’étais déboité l’épaule dans la chute. Ça n’allait pas être simple sans, aussi, je pris sur moi et je tirai un coup sec pour la remettre. Re-aïe. En soi, elle n’avait pas tort. A cet âge-là, j’étais beaucoup plus téméraire et fougueux, un grand malade comme on n’en faisait pas. Et je comptais bien sur ma jeunesse, ma force, mon agilité et mon audace pour l’arrêter. C’était ma première mission et je la prenais très -trop- à cœur. D’un vif mouvement fluide, je sortais ma lame de son fourreau. Je ne connaissais pas grand chose des élémentaires, sinon qu’ils avaient une magie redoutable. Le fait qu’elle brandissait une épée ne m’étonnait pas vraiment, compte tenu de leur longévité. Elle devait sûrement avoir eu le temps d’apprendre quelques passes, peut-être. Déterminer son âge m’était impossible, et malgré tout, je me disais qu’entre la magie et les arts martiaux, il fallait choisir. Je ne connaissais personne qui maîtrisait aussi bien l’un que l’autre. Surcroît de confiance en plus, je savais pertinemment qu’elle n’avait jamais eu affaire à un Lycan de l’Éclipse. Notre communauté n’avait eu de rapports, cordiaux ou non, qu’avec une poignée d’élémentaires seulement, et une tarée pyromane n’en faisait pas partie. J’avais donc toute mes chances pour la surprendre avec la Danse du Soleil et de la Lune*. Cinquante ou quatre-cent ans, peut importait son âge, elle avait en face d’elle un loup-garou dans son milieu naturel et parfaitement maître de ses capacités.

« Je vais pas te louper mon grand. »

Je vivais là mon premier moment d’avant combat. Ce fameux moment où les adversaires se jaugeaient et se balançaient des punchlines bien senties. Je devais avouer qu’elle savait y faire, avec ses yeux flamboyant et la température progressivement étouffante. Et bien sûr, cela eu le don de m’échauffer. Les flammes de la jeunesse ne demandaient qu’une étincelle pour m’enflammer à mon tour.

-Je te retourne la promesse. Mais ce sera avec intérêts, pertes et fracas !

Le poil hérissé et déjà légèrement roussi, je m'accroupissais, bien ancré sur mes appuis, le pavé crissant sous mon poids. Elle avait beau être armée de sa lame et de sa magie, elle ne se doutait pas du déchaînement de violence qui allait s’abattre sur elle. Dans ma patte, mon épée n’était plus seulement une épée, mais une extension de mon bras, une griffe au tranchant aussi acéré que mes griffes étaient affûtées.

Quelques secondes passèrent, et elle donna le coup de feu. Malheureusement pour elle, l’urbanisme était pour moi un terrain de jeu en trois dimensions, et d’un bond, j’esquivais son attaque. Posant à peine ma patte sur le rebord d’une fenêtres, que j’étais déjà à l’opposé de ma position. A la ferveur de la nuit, mon sang bouillonnait d’une fureur sauvage et pourtant maîtrisée. En haut, à droite, roulade. Chacun de mes mouvements étaient à la fois vifs et imprévisibles, de sorte à ce que je lui tombais de nouveau dessus, lame en avant. Sa première parade marqua le début d’un ballet sauvage où je faisais pleuvoir une véritable tempête de griffes et d’acier. Où s’arrêtait l’homme, où commençait le loup ? La pression exercée ne lui laissa pas le luxe d’y penser.

Si j’agissais avec autant de hâte, quitte à brûler la chandelle par les deux bouts, c’était parce que j’étais parfaitement conscient que nous n’avions pas les même enjeux. Elle était en fuite, et les renforts étaient en route. En prenant l’ascendant sur elle, j'augmentais nos chances de la capturer et la traîner en justice…

Cependant… Tout jeune et fringuant que j’étais, j’avais affaire à une combattante expérimentée et la chaleur qui émanait d’elle commençait à être suffocante. Bien qu’ayant échappé à la morsure des flammes, mon pelage était trempé de sueur et je sentais que mes poumons commençaient à me lancer. J’essayais de cacher mon halètement, mais la fatigue se faisait clairement ressentir. Aussi, j’essayais un coup de bluff pour gagner du temps et du souffle.

-Rends-toi assassin ! Tu n’as nul part où fuir ! J’ai prévenu mes collègues, la zone sera bouclée d’ici peu. Je connais ton visage, ton odeur et ta signature magique, tu ne peux plus m’échapper. Rends-toi et tu auras droit à un procès juste et équitable !

L’idée d’ajouter à ses charges le meurtre d’un garde m’effleura l’esprit et je chassai cette pensée d’un revers de griffe mental. Cela faisait partie des risques du métier et j’étais de toute façon bien trop jeune pour penser à mourir ici.

Art martial = La Danse du Soleil et de la Lune :
Anonymous
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Le sourire de Ranthia se fit tout sauf rassurant. Si il y avait bien une chose qu'elle avait apprise ces trois derniers siècles, c'était que si ses émotions la dominaient plus qu'elle ne les dominait, la situation pouvait tourner au cauchemar. Non pas pour elle, bien évidemment, mis à part la conséquence qu'elle soit ensuite recherchée par à peu près la terre entière. Non, la situation pouvait dégénérer et résulter en de lourds dommages collatéraux. Au milieu des habitations, un feu pourrait s'avérer mortel pour tout ce qu'il y avait de vivant et qui devait actuellement dormir. Néanmoins, étant donné son stade relativement avancé d'énervement et de colère, elle n'était pas certaine qu'elle en ait quelque chose à faire. Quand bien même La République entière brûlerait, cela lui était bien égal.
La température devenait suffocante pour tout être n'étant pas constitué de flammes, alors que cela était tout bonnement naturel pour l'élémentaire. Elle posa sa main sur le manche de son sabre et le tint assez fermement pour faire blanchir ses phalanges. Encore un instant s'écoula, durant lequel son regard ne quitta pas celui de son adversaire. C'est au moment opportun qu'elle dégaina sa lame d'un geste ample et fluide et qu'elle s'avança vers le lycanthrope. Celui qui n'avait pas perdu un seul instant pour s'élancer, parvint à éviter son premier coup. Il se mit alors à courir et à sauter dans tous les sens, sans que la mercenaire ne parvienne à le toucher une seule fois. Le souhaitait-elle en revanche ? Puisqu'à chaque fois que son sabre fendait l'air dans le vide, Ranthia appuyait son autre main sur la pierre froide des murs de la ruelle pour recommencer. Son adversaire passa rapidement à l'offensive et la mercenaire, à la défensive. Il fallait l'avouer, il était rapide et ses mouvements semblables à une danse pouvaient donner le tournis. L'élémentaire se fit toucher une première fois à la taille, une seconde à l'épaule, une troisième à la joue, mais ses blessures n'étaient que superficielles. Ce qui aurait en revanche, pu être plus préoccupant si elle n'en avait tristement pas l'habitude, était l'état de ses côtes. Fort heureusement, le gouffre d'expérience qui la séparait de son adversaire, lui permit de s'en sortir.

À force d'avoir reculé, elle s'était retrouvée exactement où elle le souhaitait, dans l'un des culs de sac qui figuraient sur la carte de la cité. Les deux n’avaient effectivement pas les même enjeux. Si l'un se battait pour la gloire et le respect de ses supérieurs, l'autre se battait pour survivre. Ranthia n'avait rien à perdre et aussi imprévisible pouvait être la bête ayant fait pleuvoir ses coups d'épée et de griffes, l'être fait du feu sacré brûlait de plus belle. Il n'y avait rien de plus imprévisible que la nature, rien de plus capricieux qu'une flamme qui jaillit comme une bouche qui s'ouvre et se referme sur le vivant. Le lycanthrope se tenant à présent debout à quelques mètres d'elle, à plus encore des prochains embranchements, se mit à parler. « Tu m'en diras tant... » le nargua t-elle. Il n'était pas le premier à essayer de l'attraper et il ne serait certainement pas le dernier. C'était à son tour de prendre la parole. « Il semblerait qu'on ne t'ait pas appris les enjeux d'une chasse à l'homme, lorsque celle-ci se déroule au cœur d'une cité. » lança t-elle en baissant son sabre. « Regarde autour de toi le cabot. Qu'est-ce que tu vois ? Tu veux utiliser la violence ? Et tu t'attends à ce que je ne réplique pas ? » Un sourire narquois étira ses lèvres. « J'espère que tu as pensé aux conséquences d'un tel choix. »

Alors qu'elle finissait sa phrase, les murs autour d'eux s'illuminèrent de marques écarlates semblables à d'innombrables serpents, longs de plusieurs mètres. Les marques rouges n'étaient autres que ses flammes, qu'elle avait préalablement fait apparaître au cœur des fissures des murs, en les touchant tout au long du combat. Inutile de rappeler que Ranthia tenait toujours ses promesses. Les flammes jaillirent soudainement et se lièrent entre elles, les enfermant presque dans un sarcophage de flammes, qui allaient le dévorer, lui et tout ce qu'il y avait autour. Le brasier ardent continuait de grandir alors que Ranthia rangeait son sabre. Derrière elle, ses flammes prirent l'apparence d'une immense gueule de dragon (chinois) qui s'élança la gueule grande ouverte vers le lycanthrope. La mercenaire en profita pour fuir, sans se retourner, laissant le jeune garde annoncer aux familles des habitants vivant autour, la mort des leurs.

Leçon numéro un : un garde se doit de protéger ses citoyens, pas de les mettre en danger.
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Si l’élémentaire avait pu voir à travers mon pelage, elle aurait vu mon visage blêmir.A la place, elle pouvait juste voir mon poil se redresser dans une réaction instinctive face au danger, et mes oreilles se plaquer contre mon crâne, signe manifeste d’une grande terreur. Pendant un instant, la nuit s’était illuminée comme en plein jour, comme si le Soleil lui-même s’était invité à notre combat. Mais cette fois, au lieu de sa Lumière divine, c’était le feu ardent qui éclairait à présent les murs de la cité. J’étais cuit, dans tous les sens du terme. Que croyais-je ? Je n’étais qu’un novice, certes bien entraîné, mais j’avais eu affaire à une adversaire bien trop coriace pour moi. Le gouffre qui nous séparait était bien trop vaste… et j’allais payer le prix de ma vanité. Mais, passé la surprise, mon esprit combatif était lui aussi échauffé, et je me refusais à la laisser partir sans impunité. Déjà qu’elle m’avait tourné le dos en me croyant déjà perdu, elle allait avoir droit à une petite surprise.

Usant de toute ma force et ma vivacité que mon sang de loup me le permettait, je saisis mon épée à deux mains jointes, et la lança de toutes mes forces dans la gueule du dragon enflammé. Si cela ressemblait à une attaque désespérée (et c’était sûrement un peu le cas), elle eut cependant un résultat des plus satisfaisant. En traversant l’image enflammée, ma lame chauffée à blanc traversa les airs comme une étoile filante et vint trouver son chemin dans l’épaule de ma cible. Je ne pu savourer cet instant de satisfaction personnelle alors que déjà, les flammes venaient m’embraser. Dans un ultime instant de conservation, j’essayais tant bien que mal de protéger mon visage, alors que mon corps prenait feu, mes vêtements réduits en cendres.

Au milieu du brasier de ce qui allait devenir le Grand Incendie de Liberty, mon hurlement de douleur était la seule chose audible à travers le crépitement des flammes meurtrières. Sombrant dans l'inconscience, je gravais son visage dans ma mémoire, sûr de la retrouver dans cette vie ou dans une autre….

-Tu as eu de la chance qu’on te retrouve avant que les dégâts ne soient irréparables, tu le sais ça ?

-Ouais...Heureusement que les renforts n’étaient pas loin…
-J’espère que tu as retenu la leçon. On affronte pas un mage comme on affronte un combattant.
-Oui ne t’inquiète pas. J’ai très bien retenu la leçon. Comme on dit… “loup échaudé craint l’eau froide” hein ?

J’arrive à arracher un sourire à ma mère. Qui s’élargit.

-En parlant d’eau… tu vas aider les autres ? Je vous ai prévu un petit entraînement qui devrait vous rafraîchir….

Oh non… qu’est-ce qu’elle a encore prévu…

HRP:
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