- Ayshara...
Rien. Le vide. Tout était si sombre à l'horizon. Pourtant, il y avait cette voix plus que familière qui l'appelait, une voix anormalement souffrante qui exprimait un besoin urgent de sa présence. Son cœur palpitait à l'intérieur de sa poitrine, la sueur bien imprégnée au front. Malgré l'absence totale de visibilité et de compréhension face à cette étrange situation, la maîtresse des flammes sacrées ressentait des émotions comme jamais auparavant. Comment était-ce possible ? Sans chercher à réfléchir davantage, elle se fia exclusivement à son instinct primitif, courant continuellement vers l’inéluctable source de son tracas. Son frêle corps lui envoyait d’innombrables signaux de fatigue physique, mais la têtue demoiselle refusait avec acharnement de les écouter. Sa volonté transcendait la raison, habitée par une nouvelle flamme d’une férocité à provoquer des rougissements chez les divins.
- Ayshara...
Ça continuait. Encore et toujours, il réclamait sa présence. La femme filait en ligne droite dans cette obscurité depuis maintenant un nombre incalculable de minutes. En ce lieu, le temps lui-même semblait ne plus avoir de valeur conséquente. L’importance de tous les trucs futiles du quotidien était soudainement devenue très relative. Au sein de sa course folle, Aysha ne pensait qu’à une seule et unique chose : le retrouver sain et sauf. Impossible pour elle d’envisager le contraire. Cela serait presque une insulte envers sa personne. Cependant, la peur de l’irréparable l’hantait bel et bien.
- Ayshara...
Puis soudain, la reine se stoppa nette, guidée par un hasardeux ressentiment mélancolique. Ses prunelles se baissèrent lentement vers le sol. Se concentrant sur la cible, ils y virent avec horreur le corps ensanglanté et transpercé de toute part de... de Tensai. Entre la tristesse et la colère, de très nombreux sentiments envahirent son esprit orageux. Devant cette atroce vision, la dragonne tremblait de l’entièreté de son être. Tandis que son cerveau cherchait frénétiquement des explications à cette maudite histoire d’épouvante, son cœur, lui, sombrait tranquillement dans un état de dépression et d’amertume.
- Non... Non... Comment est-ce possible ? QUI A OSÉ ?!
Elle tomba brutalement aux côtés de son bien-aimé qui venait à peine de rendre son dernier souffle après l'avoir vue arriver. Les larmes aux yeux, la pauvre épouse caressa et embrassa à de multiples reprises le visage de son défunt mari qui commençait déjà à perdre de ses couleurs. À cet instant, elle se sentait si impuissante et inutile. Si seulement elle était plus forte... Si seulement elle était arrivée plus tôt pour le guérir. Elle avait été si stupide de se séparer de lui.
- Je suis là. Restez avec moi. Ne me quittez pas comme cela, sinon je...
La belle cessa de parler lorsqu’elle constata finalement que ce dernier ne manifestait plus aucun signe de vie apparent. Par le passé, la souveraine du Reike avait souvent expérimenté de la mortalité parmi son entourage, que cela soit au niveau de sa propre famille ou de ses amis, les guerres et autres conflits de territoire créant régulièrement bon nombre de victimes. Néanmoins, jamais une mort ne l’avait blessée autant qu’à l'heure actuelle. La douleur ressentie était si envahissante qu’elle n’arrivait plus à envisager le restant de son existence en l’absence du Ryssen. Sans lui, rien ne valait la peine d’être vécu.
- Une fois le soleil couché, la lune est libre d’asseoir sa domination sur le monde.
Surprise par cette nouvelle voix sortie de nulle part, la dame aux cheveux argentés porta son attention vers l’individu qui se présenta devant elle. Les traces de sang présentes sur son accoutrement ne laissaient aucun doute : il s'agissait de l'assassin.
Le regard draconique de la Draknys se figea de terreur lorsqu'elle vit le visage du meurtrier. C'était...
* * * * *
Un cauchemar.
Ses paupières s'ouvrirent brutalement. Une intense sensation d’anxiété et d'énervement envahissait la suzeraine. Au même moment, un gigantesque lustre de cristal se détacha du plafond et s'écrasa au sol, provoquant une cacophonie qui alerta une petite armée de gardes et de domestiques. Ces derniers vinrent s'assurer de l'état de santé de leur reine, en plus de s'affairer au ramassage de ces dangereux débris tranchants. Ils se mirent à parler tous en même temps, essayant de comprendre l'origine de cet étrange incident. Certains pensèrent d'ailleurs qu'il s'agissait d'une énième tentative d'assassinat envers la douce Ayshara.
Déboussolée par ce malheureux rêve, la concernée ne dit pas un mot, fixant les fragments de cristaux d'un regard presque... habité.
Confortablement installée sur le trône de son mari, la dragonne s'était endormie quelques minutes, épuisée par les récents événements de l'arène et aussi par sa grossesse qui lui bouffait de l'énergie de façon considérable. Cet enfant était déjà un puissant... Elle le sentait dans sa chair.
Sa présence en son sein rendait sa magie davantage virulente. Depuis les dernières semaines, il lui arrivait parfois de briser des choses par sa simple force psychique, sous l'effet du stress ou d'une quelconque autre émotion importante. Elle s'était découvert un véritable don pour la télékinésie... Un peu comme son frère aîné. La reikoise espérait seulement que ce pouvoir ne soit pas lié à la folie.
Elle demeura pensive et silencieuse, ses divines prunelles améthyste trahissant la vie. Oubliant quasiment l’apparition imminente d'un invité absolument spécial, la reine trouva une sorte de réconfort en songeant à la soirée qu'elle passerait en compagnie de son époux - vivant -.
Rien. Le vide. Tout était si sombre à l'horizon. Pourtant, il y avait cette voix plus que familière qui l'appelait, une voix anormalement souffrante qui exprimait un besoin urgent de sa présence. Son cœur palpitait à l'intérieur de sa poitrine, la sueur bien imprégnée au front. Malgré l'absence totale de visibilité et de compréhension face à cette étrange situation, la maîtresse des flammes sacrées ressentait des émotions comme jamais auparavant. Comment était-ce possible ? Sans chercher à réfléchir davantage, elle se fia exclusivement à son instinct primitif, courant continuellement vers l’inéluctable source de son tracas. Son frêle corps lui envoyait d’innombrables signaux de fatigue physique, mais la têtue demoiselle refusait avec acharnement de les écouter. Sa volonté transcendait la raison, habitée par une nouvelle flamme d’une férocité à provoquer des rougissements chez les divins.
- Ayshara...
Ça continuait. Encore et toujours, il réclamait sa présence. La femme filait en ligne droite dans cette obscurité depuis maintenant un nombre incalculable de minutes. En ce lieu, le temps lui-même semblait ne plus avoir de valeur conséquente. L’importance de tous les trucs futiles du quotidien était soudainement devenue très relative. Au sein de sa course folle, Aysha ne pensait qu’à une seule et unique chose : le retrouver sain et sauf. Impossible pour elle d’envisager le contraire. Cela serait presque une insulte envers sa personne. Cependant, la peur de l’irréparable l’hantait bel et bien.
- Ayshara...
Puis soudain, la reine se stoppa nette, guidée par un hasardeux ressentiment mélancolique. Ses prunelles se baissèrent lentement vers le sol. Se concentrant sur la cible, ils y virent avec horreur le corps ensanglanté et transpercé de toute part de... de Tensai. Entre la tristesse et la colère, de très nombreux sentiments envahirent son esprit orageux. Devant cette atroce vision, la dragonne tremblait de l’entièreté de son être. Tandis que son cerveau cherchait frénétiquement des explications à cette maudite histoire d’épouvante, son cœur, lui, sombrait tranquillement dans un état de dépression et d’amertume.
- Non... Non... Comment est-ce possible ? QUI A OSÉ ?!
Elle tomba brutalement aux côtés de son bien-aimé qui venait à peine de rendre son dernier souffle après l'avoir vue arriver. Les larmes aux yeux, la pauvre épouse caressa et embrassa à de multiples reprises le visage de son défunt mari qui commençait déjà à perdre de ses couleurs. À cet instant, elle se sentait si impuissante et inutile. Si seulement elle était plus forte... Si seulement elle était arrivée plus tôt pour le guérir. Elle avait été si stupide de se séparer de lui.
- Je suis là. Restez avec moi. Ne me quittez pas comme cela, sinon je...
La belle cessa de parler lorsqu’elle constata finalement que ce dernier ne manifestait plus aucun signe de vie apparent. Par le passé, la souveraine du Reike avait souvent expérimenté de la mortalité parmi son entourage, que cela soit au niveau de sa propre famille ou de ses amis, les guerres et autres conflits de territoire créant régulièrement bon nombre de victimes. Néanmoins, jamais une mort ne l’avait blessée autant qu’à l'heure actuelle. La douleur ressentie était si envahissante qu’elle n’arrivait plus à envisager le restant de son existence en l’absence du Ryssen. Sans lui, rien ne valait la peine d’être vécu.
- Une fois le soleil couché, la lune est libre d’asseoir sa domination sur le monde.
Surprise par cette nouvelle voix sortie de nulle part, la dame aux cheveux argentés porta son attention vers l’individu qui se présenta devant elle. Les traces de sang présentes sur son accoutrement ne laissaient aucun doute : il s'agissait de l'assassin.
Le regard draconique de la Draknys se figea de terreur lorsqu'elle vit le visage du meurtrier. C'était...
* * * * *
Un cauchemar.
Ses paupières s'ouvrirent brutalement. Une intense sensation d’anxiété et d'énervement envahissait la suzeraine. Au même moment, un gigantesque lustre de cristal se détacha du plafond et s'écrasa au sol, provoquant une cacophonie qui alerta une petite armée de gardes et de domestiques. Ces derniers vinrent s'assurer de l'état de santé de leur reine, en plus de s'affairer au ramassage de ces dangereux débris tranchants. Ils se mirent à parler tous en même temps, essayant de comprendre l'origine de cet étrange incident. Certains pensèrent d'ailleurs qu'il s'agissait d'une énième tentative d'assassinat envers la douce Ayshara.
Déboussolée par ce malheureux rêve, la concernée ne dit pas un mot, fixant les fragments de cristaux d'un regard presque... habité.
Confortablement installée sur le trône de son mari, la dragonne s'était endormie quelques minutes, épuisée par les récents événements de l'arène et aussi par sa grossesse qui lui bouffait de l'énergie de façon considérable. Cet enfant était déjà un puissant... Elle le sentait dans sa chair.
Sa présence en son sein rendait sa magie davantage virulente. Depuis les dernières semaines, il lui arrivait parfois de briser des choses par sa simple force psychique, sous l'effet du stress ou d'une quelconque autre émotion importante. Elle s'était découvert un véritable don pour la télékinésie... Un peu comme son frère aîné. La reikoise espérait seulement que ce pouvoir ne soit pas lié à la folie.
Elle demeura pensive et silencieuse, ses divines prunelles améthyste trahissant la vie. Oubliant quasiment l’apparition imminente d'un invité absolument spécial, la reine trouva une sorte de réconfort en songeant à la soirée qu'elle passerait en compagnie de son époux - vivant -.