Sylveste avait la bouche entre-ouverte, choqué d’entendre de tels propos. Il se tourna vers Nicolas qui l’observait les sourcils froncés, tout aussi subjugué et enragé. Mais bien plus calme.
Beaucoup avaient de belles propositions, pourtant, la militarisation revenait sans cesse.
Sylveste piaffa du pied, agacé.
–Quand est-ce qu’ils vont comprendre que la répression policière et militaire ne se fait pas sans agrandir les inégalités qui sont déjà dans le peuple de la République, tout comme au Reike ? Et pour une belle république dont l’une des villes représente le mot Liberté, je me surprends d’entendre la classe politique dire qu’un peu de liberté et d’égalité d’accès aux soins de santé signerait la perte de notre civilisation, murmura-t-il, tâchant de garder sa voix basse. Il fallait peut-être y songer à deux fois avant de l’appeler Liberté, cette ville.
Il roula des yeux, tout en se massant le front.
-Et depuis quand devons-nous prendre une faction menée par un dictateur comme exemple ? Et puis, ils me saoulent avec leurs beaux concepts d'élite. Ça manque de peuple , pardi ! Rah ! Un peu plus on dirait la bureaucratie de Shoumei.
Le tenancier se tourna, le visage plus grave et les yeux remplis d’inquiétude.
–Nicolas, ce débat nous fait que nous montrer leurs vraies couleurs… Certaines sont plus jolies pour quelques orateurs, mais certaines sentent la pisse militaire et l’oppression privilégiée à plein nez.
Nicolas grogna entre ses dents.
–Je n’aime pas non plus ce que j’entends, murmura-t-il si bas qu’on aurait dû le frisson d’une feuille dans le vent. Les problèmes sont pires ici que ce qu’on pensait. Il va falloir parler à nos militants, et resserrer notre vigilance pour veiller à ce que les droits des républicains ne soient pas bafoués… surtout les Libérés.
Sylveste hocha la tête ; il pensait la même chose. Décidément, il devait être sur ses gardes.
Lorsque la présidente lâcha qu’elle laissait au peuple la mission de se défendre, alors là, Sylveste sorti de ses gonds.
–Et les innocents et ceux qui ne peuvent se défendre, s’exclama-t-il, déclenchant autour de lui une vague de regards vers eux.
Nicolas vint à sa rescousse immédiatement.
–Pardonnez-moi, mon ami est agité, il a perdu son chien, hier… continuez d’écouter.
Sylveste roula des yeux, les mains campées sur ses hanches comme une mère fâchée.
–Tu n’es pas mon père, Nicolas.
Nicolas soupira longuement. Il faisait preuve d’un calme herculéen.
–Non, mais c’est moi qui assure ta sécurité. Et tu n’es ni un manifestant ni un politicien. Là, tu es Sylveste, le citoyen. Alors, reste calme pour l’amour du ciel.
Sylveste se tut ; il avait raison, qui était-il, sinon qu'un pauvre homme rebel avec trop d'opinions et de passion.
Le tenancier laissa son regard errer parmi la foule, tout en écoutant les autres orateurs. Il croisa celui d'un rouquin plutôt craquant, tandis qu'à côté de lui, le joli elfe écoutait toujours ce petit cirque politique.
Sylveste sourit pour lui-même et joua du coude avec Nicolas
-Et il y a des jolis minois autour de nous, non ? Ou c'est moi qui n'a pas dragué depuis des éternités parce que je suis toujours enfermé dans mon bureau.
Nicolas retint un étouffement.
-Tu ne vas pas sérieusement...
Sylveste observait l'elfe discrètement avec un sourire imperceptible : devait-il lui adresser la parole. Puis son regard se tourna vers le beau barde.
Tant de possibilités.
Beaucoup avaient de belles propositions, pourtant, la militarisation revenait sans cesse.
Sylveste piaffa du pied, agacé.
–Quand est-ce qu’ils vont comprendre que la répression policière et militaire ne se fait pas sans agrandir les inégalités qui sont déjà dans le peuple de la République, tout comme au Reike ? Et pour une belle république dont l’une des villes représente le mot Liberté, je me surprends d’entendre la classe politique dire qu’un peu de liberté et d’égalité d’accès aux soins de santé signerait la perte de notre civilisation, murmura-t-il, tâchant de garder sa voix basse. Il fallait peut-être y songer à deux fois avant de l’appeler Liberté, cette ville.
Il roula des yeux, tout en se massant le front.
-Et depuis quand devons-nous prendre une faction menée par un dictateur comme exemple ? Et puis, ils me saoulent avec leurs beaux concepts d'élite. Ça manque de peuple , pardi ! Rah ! Un peu plus on dirait la bureaucratie de Shoumei.
Le tenancier se tourna, le visage plus grave et les yeux remplis d’inquiétude.
–Nicolas, ce débat nous fait que nous montrer leurs vraies couleurs… Certaines sont plus jolies pour quelques orateurs, mais certaines sentent la pisse militaire et l’oppression privilégiée à plein nez.
Nicolas grogna entre ses dents.
–Je n’aime pas non plus ce que j’entends, murmura-t-il si bas qu’on aurait dû le frisson d’une feuille dans le vent. Les problèmes sont pires ici que ce qu’on pensait. Il va falloir parler à nos militants, et resserrer notre vigilance pour veiller à ce que les droits des républicains ne soient pas bafoués… surtout les Libérés.
Sylveste hocha la tête ; il pensait la même chose. Décidément, il devait être sur ses gardes.
Lorsque la présidente lâcha qu’elle laissait au peuple la mission de se défendre, alors là, Sylveste sorti de ses gonds.
–Et les innocents et ceux qui ne peuvent se défendre, s’exclama-t-il, déclenchant autour de lui une vague de regards vers eux.
Nicolas vint à sa rescousse immédiatement.
–Pardonnez-moi, mon ami est agité, il a perdu son chien, hier… continuez d’écouter.
Sylveste roula des yeux, les mains campées sur ses hanches comme une mère fâchée.
–Tu n’es pas mon père, Nicolas.
Nicolas soupira longuement. Il faisait preuve d’un calme herculéen.
–Non, mais c’est moi qui assure ta sécurité. Et tu n’es ni un manifestant ni un politicien. Là, tu es Sylveste, le citoyen. Alors, reste calme pour l’amour du ciel.
Sylveste se tut ; il avait raison, qui était-il, sinon qu'un pauvre homme rebel avec trop d'opinions et de passion.
Le tenancier laissa son regard errer parmi la foule, tout en écoutant les autres orateurs. Il croisa celui d'un rouquin plutôt craquant, tandis qu'à côté de lui, le joli elfe écoutait toujours ce petit cirque politique.
Sylveste sourit pour lui-même et joua du coude avec Nicolas
-Et il y a des jolis minois autour de nous, non ? Ou c'est moi qui n'a pas dragué depuis des éternités parce que je suis toujours enfermé dans mon bureau.
Nicolas retint un étouffement.
-Tu ne vas pas sérieusement...
Sylveste observait l'elfe discrètement avec un sourire imperceptible : devait-il lui adresser la parole. Puis son regard se tourna vers le beau barde.
Tant de possibilités.